dimanche 21 décembre 2014

Pièces pour ateliers théâtre avec des jeunes

"Etre (ou ne pas être, etc.)" vient de paraître chez L'Agante & Cie dans le recueil Ados en scène 2.

D'une durée de 45 minutes environ, pour une douzaine de jeunes comédiens (à partir de 14 ans) avec des rôles équilibrés (parité garçons/filles), cette pièce aborde dans une langue claire et vive également des questions de fond et de forme ; elle permet autant d'ouvrir à un groupe d'apprentis comédiens une découverte de l'acte théâtral qu'à des jeunes déjà confirmés d'approfondir leur expérience tout en s'amusant.

(c) François Louchet
L'histoire : un atelier théâtre monte une adaptation contemporaine du Hamlet de Shakespeare. La pièce montre les minutes précédant la représentation : les jeunes se préparent à jouer, ils se sont répartis les rôles, s’échauffent, installent le décor… tout en vivant ce qui fait leur quotidien… L’amour, l’amitié, le deuil, la joie… Autant de trajectoires personnelles qui viennent nous rappeler que le théâtre c’est la vie… et vice versa !

+ d'infos en cliquant ici.

D'autres pièces, conçues dans le même format (distribution importante, jeunesse des personnages) :

- Une petite Orestie (à partir de 12 ans) : + d'infos (extrait, photos, résumé, maison d'édition) ici
- Chambre noire (à partir de 15 ans) : + d'infos ici
- Babel ma belle (à partir de 9 ans) : + d'infos ici
- La petite Odyssée (co-écrit avec Grégoire Callies - à partir de 9 ans) : + d'infos ici
- Et qu'on les asseye au Rang des Princes (à partir de 15 ans) : + d'infos ici

De quoi brûler les planches dans les associations théâtre, MJC, conservatoires, écoles, collèges, lycées et universités !

Actuellement, Une petite Orestie (Lansman ed.) est travaillée par des collégiens de Carpentras, avec la compagnie Eclats de Scène, La petite Odyssée (Ed. du Cerisier) par un atelier théâtre de la Maison des Jeunes de Petit-Hornu en Belgique, Etre (ou ne pas être, etc.) (L'Agapante & Cie) par des lycéens de Bollène et des collégiens de Valréas... Eclosions prévues au printemps !

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dimanche 16 novembre 2014

Ecrire en direct


Retour sur des textes écrits en regard de l'exposition Stigmates, en avril 2012 à la Fondation Francès de Senlis, où il s'est agi d'écrire "en direct" puis de donner lecture, à chaud.

On se reportera > ici pour voir les oeuvres qui ont inspiré ces courts textes (Philip Gurrey, Gosha Ostretsov, Markus Schinwald, Hans-Peter Feldmann, George Condo)

Front chevauché de nuages
Fait s’effondrer l’azur -
L’éventail d’ébène ?
Muselé - à jamais inutile

Chair émergée de la glaise
Œil deux fois debout -
La clef de ton visage
Le maître de tes nuits l’a jetée

Trou noir
Dévoreur de soleils -
Saturne fait Carnaval !

Visage que l’oubli
Oxyde trait pour trait -
Tes doigts d’incendiaire
Eternellement dé-jutent
L’origine du monde

Sous ta robe de douleur
Un paon fouaille la nacre
Ultimes larmes, suints incarnats -

Entre tes doigts
Ta peau capitulée : deleatur.

mardi 28 octobre 2014

"Et pourtant, ce silence...


… ne pouvait être vide », écrivait en 1978 le regretté Jean Magnan. Emportés par les questions que la création soulève en nous (« que dire ? », « pourquoi dire ? », « comment dire ? » « à qui dire ? »…), nous en viendrions presque à oublier le souci du silence ; le soin nécessaire à porter au silence, au cœur de notre pratique d’écriture. Le silence est loin d’être vide. Il parle, il peut même être assourdissant. John Cage a créé une pièce de quelques minutes composée uniquement de silence, pour nous apprendre à écouter. Franz Schubert, en des temps plus anciens, prétendait que les silences, dans sa musique, étaient ce qu’il y avait de plus important. Ils sont fous, ces musiciens : les silences, plus essentiels que les notes ?

 Les mots, les phrases, nous en sommes abreuvés du matin au soir. Slogans publicitaires qui nous assaillent au saut du lit, discours politiques que nous tentons vaillamment d’écouter, en bons citoyens que nous sommes, dialecte médiatique tautologique, téléphone portable dans une oreille et MP3 dans l’autre, sabir fashion et textos-non-stop, infos en temps réel, chroniques de la pensée unique, magazines, blabla des tables rondes et autres talkshows, bavardages, colloques et dîners en ville, de langue de bois en parole frelatée…  N’en jetez plus ! Et il faudrait encore rajouter de la parole théâtrale à toutes ces paroles ? Mais pour quoi faire ? Est-ce que l’imposture du langage ne fait pas assez de ravage comme ça ? Taisons-nous ! Pourquoi diable voudrions-nous encore ajouter du bruit au bruit ?

Peut-être, justement, parce qu’à l’inverse de toutes les paroles précitées, la langue théâtrale serait porteuse de silence. Le silence serait son compagnon secret, sa partie immergée de l’iceberg, son alter ego. Les temps, les suspens – les soupirs, pour reprendre un terme musical – fonctionneraient comme les charnières permettant aux portes du langage de s’ouvrir et au spectateur (ou au lecteur) de répondre à l’invite de l’auteur ; de se mettre en marche et d’entrer jusqu’au seuil du poème dramatique, lieu de la rencontre.

C’est évident chez des auteurs comme Beckett, Sarraute, Pinter, Kermann,... Mais chez d’autres aussi, et à vrai dire la liste serait longue. Quelques beaux silences entraperçus sur les scènes de théâtre : Rémi de Vos (Jusqu’à ce que la Mort nous sépare), Charles-Eric Petit (Le Diable en Bouche), Zinnie Harris (Plus Loin que Loin)…

À y bien regarder (ou plutôt à y bien écouter), c’est sans doute vrai (même si c’est présent de manière différente pour chaque auteur), cette histoire de densité du silence, dans tout texte qui a quelque chose à dire. On pourrait presque avancer que l’imposture du discours est inversement proportionnelle à la qualité du silence que celui-ci transporte avec lui. Artaud disait : « Le mot n’est fait que pour arrêter la pensée ; il la cerne, mais la termine ; il n’est en somme qu’un aboutissement (…). Le théâtre a perdu sa véritable raison d’être… On en est venu à souhaiter un silence, où nous pourrions écouter la vie » (Lettres sur le Langage).

Évidemment, le silence met en danger la parole (au risque même de l’anéantir), à force de lui tendre son miroir sans pitié. Mais c’est tant mieux ! Car la parole – et singulièrement la parole dramatique – n’est forte que d’être ainsi sans cesse mise au pied du mur. La parole n’est légitime que d’être ramenée dans son questionnement primitif, dans sa matrice de gestation, dans son état d’avant le langage, d’être toujours et encore jugée par le silence qui l’accompagne, questionnée, passée au filtre du silence, afin de pouvoir naître et renaître, miraculeusement neuve et donc nécessaire, sur le plateau du théâtre.
Un texte écrit en 2008 pour les Ecrivains Associés du Théâtre

lundi 20 octobre 2014

En pure Perte, extrait

"Il y a des moments, quand la tempête rabat les nuages dans la vallée, que la forêt exsude sa vapeur et que la voix des rochers se réveille (un tonnerre lointain qui s’approcherait avec des chants de louange pour la Terre, des chants d’une joie déliée), quand les nuages accourent à la vitesse de chevaux sauvages, au galop, au galop ; quand il se trouve un rayon de soleil pour fendre tout ça comme une rapière, des sommets jusqu’aux vallées, et étinceler sur les à-plats de neige, d'un blanc à vous rendre aveugle…

Ou encore quand l’orage dégage la nuée pour qu’apparaisse un lac bleu clair, et que le vent se calme, et qu’on entend alors, depuis les ravins tout en bas, le bruissement des sapins, léger comme une berceuse ou un tintement de cloche... qu’il y a un peu de rouge qui s’accrocherait au bleu profond, que les sommets des montagnes alentour brillent d’une lumière dure et tranchante…

Alors ça se déchire dans la poitrine, on se tient haletant, le corps suspendu vers l’avant, la bouche et les yeux écarquillés, comme pour avaler l’orage, le garder tout en soi, se coucher sur la Terre, tout dilaté et s’enfouir dans le Grand-Tout, même si ça doit faire mal ; ou bien aussi poser tranquillement sa tête contre la mousse, fermer les yeux à moitié, tout voir s’éloigner de soi, la Terre se dérober comme une étoile filante et plonger dans un courant dessous qui emporterait tout dans son flot écumant…"

(Extrait de Lenz, de Georg Büchner, traduction Olivier Loeffler et Laurent Contamin, in En pure Perte, de L. Contamin)

samedi 11 octobre 2014

La rentrée aux Ulis

Après une présentation de saison "Feu et glace" qui inaugurait le trentième anniversaire de l'Espace Culturel Boris Vian des Ulis (présentation durant laquelle nous avons imaginé, avec Dominique Paquet, quelles auraient pu être trente vies imaginaires de Boris V.), c'est Tête de Linotte qui se joue, le 7 octobre, dans une mise en vie de Patrick Simon, avec Emmanuelle Coutellier, Marianne Viguès et Sébastien Finck. Merci à l'équipe technique des Ulis, à Cyril Hamès pour la lumière et à Guillaume Tarbouriech pour la bande-son.

Ce texte, destiné au jeune public, est le fruit d'une commande du Groupe 3.5.81 et d'une résidence à l'Institut de Neurobiologie Alfred Fessard > en savoir plus

Une plongée dans les arcanes du cerveau de la jeune Pénélope, ses problèmes de mémoire et son amour des oiseaux qui sonne très juste.

Une mise en rapport de l'espace du plateau avec les processus de perception du cerveau que la mise en scène, notamment par le dispositif scénique, la direction des acteurs et la vidéo, révèle parfaitement. Bref : le rêve !
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lundi 8 septembre 2014

En création !

J'ai voulu entrer en résonance avec quelques auteurs dont je me sentais proche pour poser, de manière à la fois simple et approfondie, la question de "l'être-au-monde". Ces trois auteurs sont Rilke, Kleist et Büchner.
René Balavoine

Quelle meilleure manière, de la part d'un Français d'aujourd'hui qui veut célébrer le centenaire de la "Grande Guerre", que de rendre hommage à la culture allemande ?

En relisant ces trois auteurs, en en traduisant des extraits avec l'aide d'Olivier Loeffler, en questionnant leur vision du monde par ma propre écriture, je suis arrivé à un texte que j'ai appelé En pure Perte, texte que j'ai appris, ingurgité... et qui aboutit maintenant à une petite forme contée, construite sous l'oeil attentif de Mathieu Couzinié-Maguelon.

Ce conte philosophique est appelé à se jouer absolument partout : en appartement, en bibliothèque, dans un jardin, un lycée, un café, un local d'association, un grenier, une librairie... à partir d'une quinzaine de spectateurs (tout public à partir de 15 ans).

N'hésitez pas à me contacter pour en savoir plus (en cliquant sur le bouton "contact" de mon site).

dimanche 10 août 2014

Ecrire (avec) la marionnette


En juillet 2014, dans le cadre d'une formation proposée à l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières par Patrick Conan et la compagnie Garin-Trousseboeuf, les stagiaires étaient invitées à proposer une courte création à partir des marionnettes qu'elles avaient fabriquées.

C'était intéressant de voir, dans le même temps, l'extrême contrainte qu'impose, pour l'écriture, l'objet marionnettique (la parole doit toujours être nécessaire et ne doit ni parasiter ni "doubler" le langage de la marionnette - ce qui lui laisse, apparemment, une marge de manoeuvre assez réduite), et pourtant le formidable spectre des possibilités qu'il ouvre, jusqu'à nous donner l'impression qu'on peut, pour paraphraser Antoine Vitez, "faire marionnette de tout".

Ainsi, différents rapports au texte, différents "tressages" entre langage textuel et langage marionnettique ont pu être appréhendés :

- monologues ou dialogues théâtraux ;
- scènes muettes ;
- utilisation de gromelots ou d'onomatopées ;
- monologue parlé ou chanté, adressé à soi-même ;
- présence du texte sous forme de "cartons", à la manière du cinéma muet ; de mots écrits sur des petites pancartes à l'échelle des personnages ;
- dissociation entre l'action de la marionnette et le texte, dit "off", à côté de la table de manipulation (en l'occurrence un extrait de L'Autre Chemin).

Photos : Patrick Argirakis
Les 8 séquences (3 duos et 5 solos) ainsi créées ont donné lieu à une présentation le 25 juillet au Théâtre International de la Marionnette.
> Laurent Contamin

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jeudi 10 juillet 2014

Neurosciences


En juin et juillet 2014, je suis en résidence à l'Institut de Neurobiologie Alfred Fessard, sur le site du CNRS de Gif-sur-Yvette (Essonne), ainsi qu'à l'Université Paris-Sud (Orsay).

Cette résidence, organisée en partenariat avec le Centre Culturel Boris Vian des Ulis, est l'occasion pour moi de mieux comprendre le développement et l'évolution du système nerveux, l'organisation et les différentes fonctions du cerveau, les protocoles d'investigation, le matériel utilisé, que ce soit pour les tests d'apprentissage, l'observation microscopique ou la biologie moléculaire, mais aussi de partager le quotidien d'une unité de recherche (un grand merci à chacune et chacun pour sa disponibilité et sa patience à mon égard !)

Les modèles d'étude sont essentiellement animaux : drosophila melanogaster (mouches du vinaigre), oiseaux, et poissons.

Une résidence durant laquelle j'écris une pièce à destination du jeune public, intitulée Tête de Linotte, qui sera proposée à partir d'octobre (Semaine de la Science) au Centre Culturel Boris Vian et dans différents lieux de la communauté de communes du plateau de Saclay : lectures publiques mises en vie par Patrick Simon à partir du 7 octobre > en savoir plus
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vendredi 20 juin 2014

Turbulences et autres scènes

J'ai eu un grand bonheur à mettre en scène, avec mes élèves du Conservatoire de Garges (95), des scènes extraites de : Turbulences et petits Détails (Denise Bonal), Oncle Vania (Anton Tchekhov), Quai Ouest (Bernard-Marie Koltès). Quelques photos de représentation (Espace Lino Ventura de Garges-lès-Gonesse, Val d'Oise, mai 2014) :















samedi 14 juin 2014

... et fin (snif !)

J'ai eu le grand plaisir de rencontrer les élèves de l'atelier-théâtre du collège du Pouzin avec lesquels j'ai pu discuter d'Une petite Orestie (Lansman Ed) - ils sont sur la dernière ligne droite avant les représentations du 17 juin (l'après-midi au collège et le soir à la salle Edith Piaf).

J'ai eu la chance d'assister à un filage : on sentait que les comédien(ne)s en herbe travaillaient depuis septembre, car le sens, l'écriture, l'écoute des partenaires, l'esprit collectif sur le plateau... Tout était déjà très professionnel. La pièce était là, avec à la fois son drame et son humour, avec sa fable qui se déroulait dans une palette d'émotion, d'ironie, de violence et de rire...

Nous avons ensuite parlé, j'ai répondu à quelques questions, nous avons partagé nos idées sur cette petite Orestie ; et c'était passionnant pour moi d'entendre mon texte de nouveau, les élèves m'ont fait prendre conscience de nouvelles choses, de nouveaux échos à la fois avec le texte mythologique d'origine et avec l'actualité des situations que vivent les personnages. J'ai été notamment très intéressé par la manière dont chacun des jeunes s'appropriait son personnage de commentateur de manière personnelle.

Nous avons répété une scène (les retrouvailles d'Oreste et Electre) "à deux voix", avec la comédienne intervenante Judith Levasseur ; et c'était intéressant d'entrer dans le détail : intentions, silences, déplacements, regards, gestes...

La journée s'est terminée de belle manière grâce à des lycéens de Privas qui ont lu avec inventivité et générosité des scènes de Sweet Summer Sweat (Théâtrales Ed) à la médiathèque.

Merci à la librairie Lafontaine et à la médiathèque de Privas, ainsi qu'au collège Alex Mézenc et notamment Thierry Jallet et Anne Martin, pour l'organisation et la prise en charge de cette journée riche en créativité !

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jeudi 22 mai 2014

Un atelier-théâtre en Ardèche, suite...

... Ca continue de belle manière au collège Alex Mézenc du Pouzin (07) : la présentation d'Une petite Orestie (Lansman Ed.) du 17 mai dernier, salle Edith Piaf, en deuxième partie du duo El Nucleo dans le cadre des P'tites Envolées du Théâtre de Privas a montré toutes les scènes jusqu'à la scène 6.

Un public nombreux a pu suivre, dans cette étape de travail, les péripéties d'Electre, Oreste, Clytemnestre, Agamemnon, Pylade et les autres...

A suivre : rencontre auteur-collégiens le 10 juin au collège avec les participants de l'atelier-théâtre, autour de la pièce, en journée, suivie de la lecture d'un florilège de textes à 18h à la médiathèque de Privas. Enfin, représentation d'Une petite Orestie dans son intégralité le 17 juin.

Merci et bravo aux participants et aux enseignants et artistes qui les accompagnent !

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mardi 29 avril 2014

(Trans)formations

Pour la troisième saison, j'ai la joie de retrouver une douzaine d'animateurs de troupes de théâtre amateures dans le Poitou, venus des quatre coins de l'hexagone, pour une semaine de sensibilisation au théâtre contemporain proposée par la FNCTA.

Depuis quelques années, nous avons pénétré ainsi les écritures de Natacha de Pontcharra, de Jean-Luc Lagarce, d'Enzo Cormann, de Dominique Paquet, de Valère Novarina, de Michèle Laurence, ainsi que la mienne.

Une immersion qui passe d'abord par un travail corporel et dramaturgique. Quand on le prend "à bras le corps", on se rend compte en effet que le théâtre contemporain, contrairement à ce qu'on croit parfois (les préjugés sont tenaces), n'est pas forcément difficile, hermétique, ennuyeux... mais qu'il contient, à l'instar de tout le théâtre, quelle que soit l'époque, toute la palette des couleurs. A une condition : avant de se lancer à jouer, peut-être faut-il commencer par le dé-jouer, notamment en mettant le corps en jeu ? C'est ce que nous tentons de faire, durant ce laboratoire de recherche que j'ai intitulé "Corps de texte".

Du contemporain, c'est aussi le cas au Conservatoire de Garges-lès-Gonesse où j'enseigne l'art dramatique à un groupe d'adultes : nous proposons un parcours autour de la pièce de Denise Bonal, Turbulences et petits détails. Rendez-vous à l'espace Lino Ventura le 25 mai à 15h ! (> la page FB)
> voir les photos du spectacle

Enfin, en juillet, j'aurai le plaisir d'accompagner Patrick Conan et la compagnie Garin-Trousseboeuf (cf Josette Forever) à l'Institut International de la Marionnette de Charleville Mézières pour une formation proposée aux marionnettistes (> infos, inscriptions)

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jeudi 27 mars 2014

Un atelier-théâtre en Ardèche


Le collège Alex Mézenc du Pouzin (Ardèche) a la chance d'avoir un atelier théâtre et, ainsi, d'apprendre le monde en prenant à bras-le-corps l'humanité.

Ce sont les voix d'aujourd'hui qui sont au coeur de leur projet pédagogique et artistique : le théâtre contemporain, donc. Cette année, Une petite Orestie les réunit, autour d'une comédienne metteure en scène (Judith Levasseur) et de deux enseignants (Anne Martin et Thierry Jallet). Quelques photos du travail en cours, et un écho des participants, à qui je laisse la parole :

"AgaDarling... Tout le groupe se met à rire.
Il n’en fallait pas plus pour les convaincre totalement.  « Ça peut  le faire. Grave ! »
Ils étaient une petite quinzaine dans cette salle, avec deux profs et une comédienne. Ils venaient de lire Une petite Orestie. Vrai, ils avaient eu un peu peur en découvrant la célèbre histoire. Mais le contact avec le texte a tout de suite fait s’envoler leurs craintes. Restait l’envie d’y aller.
Alors ils y sont allés. Puis, certains se sont arrêtés en route. Il a fallu digérer, rebondir et après quelques cabrioles sur le texte et la distribution des rôles, c’est reparti de plus belle.
Oui, ce sera une petite Orestie. Un peu la leur, quoi !"

Quant à moi, j'aurai le grand bonheur de rencontrer les jeunes, ainsi que celles et ceux qui les accompagnent au collège sur ce chemin théâtral le mardi 10 juin.
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, ce moment se poursuivra à 18h, à la médiathèque de Privas, où des jeunes de l'option théâtre du lycée de Privas liront un choix d'extraits de mes pièces.

Un énorme merci à toutes celles et ceux qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour permettre ce travail et cette rencontre de juin !