jeudi 26 décembre 2013

Noël un jour, Noël toujours

(c) François Louchet
J'ai écrit Léon l'Enfant Noël à la demande de la compagnie du Souffle 14 de Honfleur, il y a un peu plus d'un an. Lorena Felei souhaitait pouvoir s'adresser au "très jeune" public : dès la maternelle, voire la crèche.
Un très beau petit spectacle est né, avec deux comédiens, une roulotte, des marionnettes... Avec Le Jardin et Chambre à Air (qui évoquent aussi Noël, chacun à leur manière), c'est le texte le plus dirigé vers le "très jeune" public.
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La magie de Noël est aussi au coeur d'un autre texte, un court monologue celui-là, pour les plus grands, écrit fin 2013 à la demande de la compagnie Fond de Scène et du Pôle Culturel d'Ermont (95), et destiné à être joué partout (appartements, bibliothèques, écoles...) à partir de mars 2014 : un père Noël revient chercher quelque chose qu'il croit avoir perdu lors de son dernier passage... Il s'agit de Tout moi, maison Poirier
Cinq auteurs (Philippe Dorin, Catherine Zambon, Joël Jouanneau, Fabrice Melquiot et Laurent Contamin) ont proposé sur ce thème un texte d'une vingtaine de minutes : deux textes peuvent être joués dans la soirée, chez vous, dans une mise en scène d'Olivier David et de Jean-Pierre Cliquet...
Le spectacle En attendant le Père Noël vous intéresse ? Contactez le 01 34 44 03 80 ou cliquez ici pour en savoir plus.
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mardi 3 décembre 2013

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Josette... sans jamais avoir osé le demander

 Ca a été une grande joie pour moi quand Patrick Conan (metteur en scène, marionnettiste et directeur artistique de la compagnie Garin Trousseboeuf) m'a proposé d'écrire un texte qui ait pour sujet... Josette ! - ou plus exactement : les origines de Josette.

J'avais eu, lors de mes années passées au Théâtre Jeune Public de Strasbourg, un coup de coeur pour ces marionnettes de conception apparemment (!) assez simple, chez lesquelles pourtant le moindre mouvement de cou, le moindre regard, le moindre tassement de bassin, le moindre recul de plexus ou la moindre rotation de hanche semble amplifié, grossi comme à travers une loupe : un mélange de rusticité et de grande précision qui force l'admiration : dans le paysage de la marionnette contemporaine, elle met à l'honneur comme nulle autre le primat du signe comme langage (On pourra lire un article de Patrick Conan, sur cette marionnette, dans l'essai Provocations marionnettiques).

Voilà maintenant douze ans que la compagnie tourne avec des spectacles écrits pour cette marionnette dite "à sac" (le terme n'est pas tout à fait juste - disons plutôt : cette josette, sans majuscule !) : il était temps de lui rendre l'hommage qu'elle mérite. Après tout, douze ans, c'est l'âge de la profession de foi.

Eh bien c'est désormais chose faite avec ce spectacle Josette Forever !, conçu par Patrick Conan et Francis Debeyre, dans une scénographie de Patrick Smith, avec une musique de Vincent Rebillard. Et c'est aux comédiens-marionnettistes Jean-Marc Hervé et Patrick Conan himself qu'incombe la lourde tâche de dévoiler au public... les origines de Josette, mais aussi son avenir...

Si vous voulez tout savoir sur Josette, sa vie, son oeuvre : Josette Forever ! à voir en Loire-Atlantique fin 2013 et en Mayenne début 2014. Tournée en projet.

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dimanche 27 octobre 2013

Arbres conteurs


Paru en 2011 aux éditions Le Jardin d'Essai avec de très belles illustrations de Fabienne Delude, mon conte Il est interdit aux Poissons de grignoter les Pieds des Tortues déroule son histoire dans un jardin botanique (en l'occurence celui de Strasbourg).

Cette fois, c'est pour les arbres du domaine de Candé, en Indre-et-Loire, que j'ai écrit une vingtaine de contes pour petits et grands, dans le cadre d'un projet sonore piloté par Animaviva Productions.

Ces contes peuvent être téléchargés gratuitement sur Apple Store si vous avez le matériel ad hoc : il vous suffit de cliquer, depuis votre portable, votre tablette ou votre smartphone, sur ce lien et de vous laisser conduire.

Si vous êtes plutôt Android, cliquez sur ce lien. Last but not least, les applis sont aussi téléchargeables en version anglaise...

Vous pourrez ainsi écouter des platanes, des ifs, un tulipier de Virginie et autres tilleuls vous conter leur histoire... Pour chaque arbre : un conte tout public, un conte jeune public, une photo, et une fiche "bonus" proposée par la botaniste Françoise Lenoble. Un plan du domaine, récapitulant l'ensemble du parcours, vous permettra de vous diriger de conte en conte, une fois sur place.

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mardi 22 octobre 2013

En lisant (Juliet) en écrivant...

Cette note de Charles Juliet, datée du 4 décembre 1967 :

"Avant, la conscience était distance, regard froid. Elle rabougrissait la vie, en extirpait les racines. Maintenant tout est autre. Elle continue d'engranger, mais sans assécher, car elle est constamment éblouie, submergée. Je ne m'appartiens plus, ai perdu le contrôle de moi-même. Sentiment de n'avoir plus de centre. Happé. Emporté. Projeté dans l'immense.

Il est hors de doute que ceux qui nichent dans le moi pressentent, à certains moments privilégiés, les implications de l'état dont je parle ci-dessus, et je comprends qu'ils en soient effrayés.
Consentir à n'être rien, que cette flamme qui sera acheminée vers cela qu'on ne peut atteindre que par éclair, c'est ce seuil qu'il faut franchir. Une seule fois, accepter lucidement de disparaître, de n'avoir plus de moi, d'existence. Cette mort est le germe de la naissance. Mais pour qu'elle engendre le jaillissement, elle doit être de chaque seconde, car il lui faut continuer de réduire à néant ce moi mort résolument vivace.

Tout montre que hors ce combat pour gagner le rien, parvenir à cela en deçà, au-delà de quoi il n'est rien, rien n'a de sens"
Charles Juliet, Traversée de Nuit, Journal II 1965-1968, P.O.L

> + d'infos et feuilletage du livre
> article de presse sur C. Juliet
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samedi 24 août 2013

Ecrire au bord du plateau


En août, j'étais, avec la compagnie Le Troupeau dans le Crâne, en résidence de création à Senlis (60) : j'ai pu avancer sur l'écriture de Corps et Biens, un texte dont la metteure en scène Delphine Biard m'a passé commande il y a un an. Il s'est agi de "tester" le texte - d'écrire "au bord du plateau", à chaud, en prise direct avec la scène. En quoi cela consiste ?
- lectures "à la table" avec les comédiens (Lucille Brunet, Delphine Biard, Emilien Gobard et Sébastien Husson), approfondissement des personnages, des enjeux, des lignes de force proposées dans le texte et le sous-texte ;
- passages au plateau, scène par scène, avec les premiers matériaux scénographiques (Morgane Baux) et techniques (Sébastien Husson), premiers filages (bout à bout des scènes) ;
- accueil de regards extérieurs (Eglantine Rivière, Rossella Cecili), présentation publique d'une étape de travail devant des enfants et des adultes et discussion avec eux de ce qu'ils ont reçu ou pas, compris ou pas, etc... ;
- travail corporel enfin (mime, danse, contorsion, jonglage) - puisque comme le dit le titre du spectacle, le corps et ses langages sont au coeur du projet.

A l'issue de ces journées, pour le texte écrit, de "mise à l'épreuve" du plateau, j'en propose une nouvelle version... temporairement définitive (!). Une deuxième résidence est en effet prévue dès septembre à Plancoët (22), où le texte se confrontera cette fois davantage à la trame sonore et musicale du spectacle (Clément Ducol).

Le spectacle quant à lui sera créé en février prochain à Plancoët et en avril à Senlis : les premières représentations se joueront dans les deux lieux qui nous ont accompagnés dans ces étapes essentielles de maturation, de croissance... Le théâtre est un art vivant : on essaye une chose, une autre chose, on tâtonne, on se trompe, on expérimente, on creuse, on reprend... Bref : on travaille !

> résidence ultérieure en Bretagne
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mercredi 31 juillet 2013

L'appareil humain

En 2000 étaient sortis deux films majeurs : Yi Yi, du Taïwanais Edward Yang (Prix de la mise en scène à Cannes), et Magnolia, de l'Américain Paul Thomas Anderson (Ours d'or à Berlin). Tous deux brossaient, à travers une constellation très riche et construite de personnages, pas tant une histoire au sens d'une intrigue, qu'une vision de la vie.

Vision, y compris d'ailleurs au sens propre du terme, puisqu'entre le petit Yi Yi qui n'a de cesse de photographier la nuque des gens et les personnages de Magnolia dont le dénominateur commun est de graviter autour d'un jeu télévisé et de passer de part et d'autre du petit écran, c'est bien la question du regard qui est, dans ces deux films jumeaux, le point nodal. Films mosaïques qui s'inscrivent sur plusieurs générations, ils posent, chacun à sa façon, la question du destin individuel au sein d'une communauté. A la manière des figures à deviner dans le motif des kaléidoscopes, ils nous proposent de reconstituer une image qui fasse sens parmi les morceaux disparates d'un miroir éclaté.


Cette année, un film vient leur tenir compagnie, dans un registre tout à fait différent certes, mais travaillé par des questionnements analogues : il s'agit de La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino.

Tout le film suit le regard porté par son héros, Jep Gambardella, à la fois sur ses contemporains, sur sa propre histoire - et notamment sa jeunesse - et sur Rome - et les beautes qu'elle recele. De ce point de vue du héros-caméra, de ce certain regard, se détache peu à peu, de plus en plus précise au fur et à mesure que se déploie la spirale du film, une leçon de vie - on ne dira pas laquelle, mais il est évident qu'elle a à voir avec le roman qu'a publié Jep quelques décennies plus tôt, et qu'il avait intitulé L'Appareil humain - et avec la "grande beauté" évoquée par le titre.

Des films d'anthologie - puisque d'ontologie - aux images inoubliables, qui savent autant s'appuyer sur une direction d'acteurs impeccable que faire surgir le monde animal (grenouilles, girafe et flamants roses...), et donnent au cinéma ses lettres de noblesse : dire l'appareil humain dans sa confrontation au monde, aux autres et à lui-même, avec une caméra boîte-à-images.

Trois films qui n'oublient pas pour autant que le cinéma, comme le disait Godard, se "voit" aussi par les oreilles : de la fameuse séquence de la Sonate au Clair de Lune de Yi Yi aux cantates d'Arvo Pärt de La Grande Bellezza, en passant par le poignant Save me de Magnolia, les musiques ont leur mot à dire.

A voir d'urgence (pour le Sorrentino... encore quelques séances à Paris), ou à revoir pour les deux autres. Les trois bandes-annonces sont proposées dans les liens ci-dessous :

> bande annonce La Grande Bellezza
> bande annonce Yi Yi
> bande annonce Magnolia

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mercredi 24 juillet 2013

Trois haïkus sur le ginkgo


Après les pommes il y a deux ans, voici trois haïkus sur le ginkgo. Il s'agit d'un échantillon sur un parcours de vingt contes botaniques qui verra le jour d'ici un mois en Touraine - au domaine de Candé, au bord de l'Indre : + d'infos à l'automne !


Ginkgo
Qu'elles brillent dans le vent
Tes mille pièces d'or !

Pas d'autre bruit
Dans le tendre feuillage
Que la pluie d'été




Combien de fois, Ginkgo
As-tu entendu
Coasser les grenouilles ?


D'ici là, bon été à tou(te)s !

> écouter les contes
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jeudi 20 juin 2013

Une nouvelle Orestie

Quelques retours des élèves de 3ème du collège Edouard Vaillant de Gennevilliers (92) qui ont travaillé sur Une petite Orestie dans le cadre de l'opération A l'école des écrivains - des mots partagés, de la Maison des Ecrivains et de la Littérature :

Aadam : Cette activité m'a beaucoup aidé car elle m'a fait réfléchir. J'ai eu conscience que si on voulait vraiment réfléchir, on pouvait le faire. J'ai bien aimé la première et la dernière séance - j'aurais bien aimé qu'on joue une pièce de théâtre avec toute la classe. La deuxième séance ne m'a pas plu car elle était trop longue et j'arrivais pas tellement à réfléchir, mais la dernière demi-heure je l'ai beaucoup appréciée car j'arrivais à bien réfléchir donc j'ai fait un bon texte.

Olivier : J'ai bien aimé la troisième séance, car nous avons tous lu nos monologues. On a a tous participé à l'activité.

Hanaâ : j'ai bien aimé quand on a lu nos monologues. J'aurais préféré plus de séances pendant les autres cours. Créer un monologue d'un personnage de notre choix ou que l'on aurait inventé était très amusant. Et Laurent Contamin nous a expliqué son métier et aussi avec le monologue.

Kamil : J'ai bien aimé le fait qu'on soit libre sur notre rédaction.

Alicia : Cette expérience a été bien, on a appris plusieurs choses dans le monde écrivain. Toutes les questions que je me suis posée, j'en connais les réponses maintenant.

Kévin : J'ai bien aimé ces trois séances car j'ai appris plusieurs choses, faire un monologue... J'ai bien aimé l'idée de lire nos monologues dans l'ordre pour en faire un "nouveau livre".

Hamza : C'était une très bonne séance. J'ai beaucoup aimé l'imagination et l'investigation de l'auteur. Mais je trouve qu'on n'a pas eu le temps.

Lhoutty : J'ai aimé l'exercice d'expression écrite. J'ai trouvé difficile le fait de faire un monologue avec un personnage plus ou moins mort.

Yohann : J'ai aimé mon imagination, j'ai aimé les textes, et l'histoire qu'on a pu faire avec ces textes.

Amine : C'était bien car cela nous a permis de rater des heures de cours.

Justine : J'ai bien aimé les trois séances. C'aurait été bien de jouer les pièces. Peut-être à la prochaine. Au revoir.

Mehdi : Globalement c'était bien. J'ai bien aimé écrire un monologue. La pièce aurait été intéressante à jouer.

Ikrame : C'était une bonne expérience, j'ai bien aimé écrire mon monologue car j'aimais bien le personnage de la nourrice. Le fait de faire lire tous les monologues était une bonne idée car à la fin, notre "petite Orestie" est très bien. J'ai trouvé, lors de la deuxième séance, le temps un peu long, car j'avais déjà terminé mon monologue.

Marvin : Cela m'a apporté plus d'inspiration. Rencontrer cet écrivain a été une bonne expérience. Mais je n'ai pas aimé la troisième séance car on devait lire.

Kamel : Cette oeuvre m'a vraiment aidé à comprendre le travail des comédiens ; à travers les scènes de théâtre on est plongé dans une histoire qui nous fait rêver - et le travail difficile qui se cache derrière le théâtre.

Awatif : Cette expérience a été très intéressante pour moi ; j'ai préféré la séance où l'on a commencé à écrire nos monologues. On était tous très motivés à l'idée de créer par nous-mêmes nos textes. J'aurais préféré qu'il y ait une autre séance pour mettre en scène nos monologues, et être davantage dans le théâtre (jouer nos rôles etc.), pour bien ressentir les émotions des différents personnages.
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mercredi 1 mai 2013

Rencontre au lycée

lecture de Tobie
Le 30 avril, j'ai été invité au lycée Marie Curie de Strasbourg à rencontrer une classe de lycéens (1ère L), à l'instigation de M. Nejman, Mme Gallon Sauvage et M. Renaudot et avec le soutien de la Maison des Ecrivains et de la Littérature.

Veilleurs..., Alexia-Ena
Une rencontre où de belles surprises m'attendaient, puisque après le temps des questions-réponses (durant lequel j'ai pu apprécier la connaissance approfondie qu'avaient les élèves à la fois de mon parcours, de ma démarche artistique et de ma production littéraire), les jeunes ont choisi de me montrer des propositions de création qu'avait suscitées chez eux, individuellement ou par petits groupes, le contact avec telle ou telle de mes oeuvres :

C'est ainsi qu'il y eut, ce matin-là, au CDI du lycée :
- une performance musicale autour de Partage des Eaux, pour un lecteur et trois flûtistes avec une réflexion sur l'espace vraiment passionnante (le public était invité à fermer les yeux, à se laisser dérouter) et qui faisait écho aux mots même d'un des poèmes choisis ("C'est un lieu façonné par les sons, loin du monde...") ;
- des lectures intelligemment interprétées d'extraits de Tobie et d'Une petite Orestie ;
Noces de Papier
- une maquette originale inspirée par Noces de Papier à base de poupées tronquées, de papier journal, de papier s'imposant sur un décor relayant au second plan le train postal du premier acte de la pièce (une manière très concrète de donner à voir comment les personnages, au fur et à mesure de la pièce qu'ils passent de la lettre à la chair, prennent du relief) ;
Brèches, Rachel
- d'une proposition d'illustrations enfin, que ce soit pour l'une des nouvelles de Brèches (Sur lui qu'un souffle passe - un grand bravo pour le regard sensible et généreux de Rachel Lhuissier) ou pour Les Veilleurs de Jour (notamment une vision très singulière, parce que "en contre-champ", de la grotte de la Goule-aux-Fées, proposée par Alexia-Ena, ou encore un bateau de pirate prenant le large vers un soleil énorme)...

Un grand merci à tous pour cette réciprocité dans la créativité, qui nous a permis d'expérimenter que la création peut (et doit !) susciter elle-même de la création, dans une dynamique de cercle vertueux.
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lundi 15 avril 2013

Le Rendez-vous de Tulle

"On s'était dit rendez-vous dans 20 ans..." On connaît la chanson.

Il y a une vingtaine d'années, je me hasardais à monter sur les planches avec une bande d'amis, nous étions alors lycéens ou étudiants, nous montions une ou deux pièces par an, dans notre lycée ou ex-lycée commun - puis dans des petites salles parisiennes de fortune.

Depuis, chacun a suivi sa route, le plus souvent dans d'autres directions que le théâtre. Et puis vingt ans plus tard a surgi la question : "Et si...?" "Et si on remontait sur scène ?" "Qui est partant ?" etc...

Les partants se sont comptés (Mathieu Couzinié-Maguelon, Anne-Laure et Jean-Baptiste Destremau, Patrice Elie-dit-Cosaque, Claire Guéron, Fabienne Le Moal, Frédéric Scharre, Delphine Simon, Frédéric Vergnaud), et j'ai écrit Le Rendez-vous de Tulle, une franche comédie, qui sera créée par cette fameuse équipe, donc, la Troupe de l'Alouette, le 18 avril à 20h45 au théâtre Le Passage vers les Etoiles, 17 cité Joly, Paris 11ème : toutes les infos dans les visuels ci-contre (résa : frederic.vergnaud (at) orange.fr).

Et pour celles et ceux qui souhaiteraient lire la pièce, elle est publiée aux éditions Librairie Théâtrale et peut être commandée en librairie ou par correspondance > + d'infos

> un autre article sur le sujet
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samedi 16 mars 2013

Rencontres en médiathèques

Deux samedis de février, j'ai été invité par des médiathèques d'Ile-de-France, et à chaque fois la rencontre avec le public a été l'un des volets de journées riches en expériences :

A Villepinte (93), invité par la Compagnie Issue de Secours et la Médiathèque, j'ai pu assister, le matin, dans la bibliothèque de la Maison d'Arrêt de Seine Saint-Denis, à une lecture publique d'extraits de ma pièce Sweet Summer Sweat, suivie d'une discussion avec les résidents. Après un déjeuner convivial à la Ferme Godier, direction la Médiathèque de Villepinte où j'avais proposé à la danseuse Yumi Fujitami et au réalisateur Namir Abdel Messeeh de me rejoindre. Ils m'ont fait l'honneur et la joie d'accepter l'invitation.
En effet, on m'avait demandé de présenter au public deux artistes qui m'avaient marqué récemment, sans être de ma discipline artistique : il me semblait que dans les "à-côté" de l'écriture, il y avait pour moi l'image d'une part (et le film de Namir Abdel Messeeh fut l'un de mes coups de coeur de 2012 - avis aux amateurs : le DVD est sorti), le langage du corps d'autre part : joie de retrouver Yumi, danseuse et chorégraphe qui avait apporté son talent sur la mise en scène d'Hérodiade aux Ulis et qui nous a fait mieux connaître l'univers du butô.
L'occasion aussi de voir confirmée mon intuition que nous avions tous les trois, chacun dans son langage, des approches, des motivations, des motifs qui se faisaient écho. Faut qu'on se revoie !

Le 23 à Colombes (92), la médiathèque m'avait proposé, dans le cadre de ma résidence en cours, de participer à un "Club du Livre" : une belle rencontre avec le public, là aussi, qui fut ponctuée de projections d'extraits vidéos de quelques-uns de mes spectacles, de questions amenées par les médiathécaires ou le public... On a écouté des bouts de pièces radiophoniques, on a beaucoup parlé de théâtre, à la fois écriture et représentation, en prémice à la représentation de Tobie, le soir même.

Public averti ou non, dans ces lieux de culture que sont les médiathèques, mais toujours public curieux, ouvert, questionnant ; désireux d'en savoir plus, de connaître mieux, de découvrir toujours davantage les formes renouvelées et singulières que peut prendre l'interrogation de l'homme sur son rapport au monde.
> diaporama de la rencontre à Villepinte
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dimanche 10 février 2013

Ecrire (sur) la marionnette


Retour sur quelques-uns de mes articles ou essais relatifs à la marionnette ou au théâtre d'objets :

- Le catalogue de l'exposition Marionnettes d'Artistes organisée en 2004 par l'Institut International de la Marionnette au Musée de l'Ardenne de Charleville-Mézières pose la question des rapports artistes plasticiens / marionnettistes depuis Alfred Jarry et Pierre Bonnard jusqu'à Gilbert Meyer et Daniel Depoutot, en passant par quelques tandems incontournables (Enrico Baj et Massimo Schuster, François Lazaro et Francis Marshall...) > + d'infos. A commander directement à l'IIM. Traduction allemande pour le magazine double

- (Pro)vocations marionnettiques, co-écrit avec Sabine Moisi, au Théâtre Jeune Public de Strasbourg, donne la parole à quelques marionnettistes qui s'expriment sur leur pratique : Grégoire Callies, Patrick Conan, Alice Laloy, Neville Tranter... > + d'infos

- Détruire, dit-elle, la marionnette, est un texte publié dans le cadre du recueil Partitions chez Lansman, qui interroge les rapports d'amour-haine entre écriture textuelle et écriture marionnettique, entre parole théâtrale et partition de signes > + d'infos

- Enfin, Merveilleuse Marionnette ?, paru dans le magazine Manip, observe dans quelle mesure le champ du merveilleux peut être investi par la figure marionnettique > + d'infos (article téléchargeable)

mardi 1 janvier 2013

Résidence ou résidence ?


Qu'est-ce qu'une "résidence d'écriture" ? En fait ce vocable peut regrouper plusieurs réalités :

Généralement, on est accueilli par une structure qui vous donne, sans contrepartie, un cadre propice à l'écriture. Ce fut le cas, me concernant, à Mariemont et à Vauvert, où je passai respectivement quatre et deux semaines. Il n'y a pas "d'obligation de résultat" dans la mesure où la résidence ne résulte d'aucune "commande d'écriture".

Parfois, la structure accueillante est l'occasion de se retrouver à plusieurs auteurs venant de différents horizons (géographiques et littéraires), et la convivialité ainsi que la confrontation des pratiques sont des éléments significatifs de la résidence - aussi le couvert est-il offert aux résidents en sus du gîte : ainsi au Château de Lavigny, en Suisse, qui permet, trois semaines durant, pendant l'été, à six auteurs venus des quatre coins du monde d'écrire en toute quiétude ; ainsi également de la Ledig House, dans l'Etat de New York - à une plus grande échelle, puisqu'elle réunit une vingtaine d'auteurs (maîtrise de l'anglais indispensable) ; élargissement des perspectives, échange des univers, le tout dans un écrin de nature propice à la concentration et, on peut l'espérer, à l'inspiration !


Il arrive que les résidences soient conditionnées à l'obtention d'une bourse : ainsi de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, ainsi de mon séjour en Silésie dans le cadre d'une bourse Villa Médicis Hors les Murs, ainsi de la résidence à Beaumont-sur-Oise effectuée grâce au Service Livre du Conseil Régional d'Ile-de-France, ou encore des quelques mois passés à Bellac avec le soutien du Centre National du Livre. Dans ces cas, il est généralement admis que l'aide financière apportée par l'organisme public ait pour contrepartie la mise à disposition de l'auteur, pour un quart de son temps environ, à un programme d'action artistique (ateliers d'écriture, lectures publiques, animations de concours littéraires ou de comités de lectures, rencontres-débats...).

Cette part d'action artistique, de médiation culturelle, peut même prendre plus d'importance et être le principe même de la résidence, comme ce fut le cas pour moi à Québec, et, en 2013, à Colombes.

On le voit, beaucoup de dispositifs différents sont rassemblés sous ce terme générique de "résidence" - à telle enseigne que l'auteur peut même, si le lieu qui l'accueille en résidence n'est pas loin de chez lui... n'y venir qu'en journée... et donc ne pas y résider !

Liens utiles :
> Centre National du Livre
> Maison des Ecrivains et de la Littérature
> une résidence idéale ?
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