dimanche 27 octobre 2013

Arbres conteurs


Paru en 2011 aux éditions Le Jardin d'Essai avec de très belles illustrations de Fabienne Delude, mon conte Il est interdit aux Poissons de grignoter les Pieds des Tortues déroule son histoire dans un jardin botanique (en l'occurence celui de Strasbourg).

Cette fois, c'est pour les arbres du domaine de Candé, en Indre-et-Loire, que j'ai écrit une vingtaine de contes pour petits et grands, dans le cadre d'un projet sonore piloté par Animaviva Productions.

Ces contes peuvent être téléchargés gratuitement sur Apple Store si vous avez le matériel ad hoc : il vous suffit de cliquer, depuis votre portable, votre tablette ou votre smartphone, sur ce lien et de vous laisser conduire.

Si vous êtes plutôt Android, cliquez sur ce lien. Last but not least, les applis sont aussi téléchargeables en version anglaise...

Vous pourrez ainsi écouter des platanes, des ifs, un tulipier de Virginie et autres tilleuls vous conter leur histoire... Pour chaque arbre : un conte tout public, un conte jeune public, une photo, et une fiche "bonus" proposée par la botaniste Françoise Lenoble. Un plan du domaine, récapitulant l'ensemble du parcours, vous permettra de vous diriger de conte en conte, une fois sur place.

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mardi 22 octobre 2013

En lisant (Juliet) en écrivant...

Cette note de Charles Juliet, datée du 4 décembre 1967 :

"Avant, la conscience était distance, regard froid. Elle rabougrissait la vie, en extirpait les racines. Maintenant tout est autre. Elle continue d'engranger, mais sans assécher, car elle est constamment éblouie, submergée. Je ne m'appartiens plus, ai perdu le contrôle de moi-même. Sentiment de n'avoir plus de centre. Happé. Emporté. Projeté dans l'immense.

Il est hors de doute que ceux qui nichent dans le moi pressentent, à certains moments privilégiés, les implications de l'état dont je parle ci-dessus, et je comprends qu'ils en soient effrayés.
Consentir à n'être rien, que cette flamme qui sera acheminée vers cela qu'on ne peut atteindre que par éclair, c'est ce seuil qu'il faut franchir. Une seule fois, accepter lucidement de disparaître, de n'avoir plus de moi, d'existence. Cette mort est le germe de la naissance. Mais pour qu'elle engendre le jaillissement, elle doit être de chaque seconde, car il lui faut continuer de réduire à néant ce moi mort résolument vivace.

Tout montre que hors ce combat pour gagner le rien, parvenir à cela en deçà, au-delà de quoi il n'est rien, rien n'a de sens"
Charles Juliet, Traversée de Nuit, Journal II 1965-1968, P.O.L

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