mardi 15 décembre 2015

"En pure Perte", la bande-annonce



Un grand merci à Stéphane Colin et toute l'équipe de réalisation de ce "teaser" de En pure Perte, théâtre à jouer partout (appartement, librairie, théâtre, bibliothèque, musée...). Me contacter si intéressé.
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vendredi 27 novembre 2015

Climat / Environnement

Je passe quelques journées, entre novembre 2015 et janvier 2016, au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement pour rencontrer des chercheurs qui travaillent sur la question du changement climatique, en marge de la COP21.

A l'arrivée, un recueil poétique pour dire, avec d'autres mots que ceux des experts, les enjeux actuels qui traversent le climat et l'environnement...

Parallèlement, des ateliers d'écriture dans les écoles de la communauté d'agglomération du Plateau de Saclay, en tandem avec une climatologue.

Une résidence soutenue par la Diagonale Paris-Saclay et Labex L-IPSL.
Et toujours en marge de la COP21, un texte écrit sous l'injonction de la Maison des Ecrivains et de la Littérature : Lieux dits
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lundi 16 novembre 2015

Bouleversements

Dernière minute : suite aux événements du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis :

- Josette Forever ! annulé les 14 et 15 novembre au Grand T de Nantes
- Tête de Linotte initialement prévu les 19 et 20 novembre à l'Espace culturel Boris Vian : reporté en mars (voir dates exactes sur mon site d'ici quelques jours)
- Je maintiens les représentations en appartement de En pure Perte, les 21 et 22 novembre dans la région lyonnaise.
- le workshop cherbourgeois a tenu bon, du 13 au 15.

Vive la culture, vive l'instruction, vive la création, vive l'intelligence, vive la vie ! No pasaran !

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mercredi 4 novembre 2015

Carnets d'écriture

Des publications de très grande qualité, pour celles et ceux qui aiment écrire et/ou faire écrire : proposées à quatre mains par Sonia Goldie et Isabelle Vermeir, aux éditions 3 points à la ligne, elles sont magnifiquement illustrées et justement sous-titrées "les carnets qui donnent irrésistiblement envie d'écrire"...
- Carnet d'écriture Côté ville / Côté campagne propose une approche originale de l'écriture, par le paysage - rural ou urbain ; pour adultes et grands ados.
- L'Atelier des Mots quant à lui accompagne chaque proposition d'écriture d'extraits de textes d'auteurs qui sont autant de "tuteurs" aux jeunes pousses de l'écriture ; pour enfants à partir de 8 ans.

Un petit dernier vient de sortir, L'atelier d'écritérature (sic !) que je n'ai pas eu encore le plaisir de découvrir. Il est davantage destiné aux ados (collège et lycée). Pour tout savoir sur cette attachante maison d'édition, la faire connaître autour de vous (notamment au sein des rectorats) et commander des livres (c'est bientôt Noël...) : http://www.carnetsdecriture.com
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dimanche 18 octobre 2015

Souvenirs du Bacaretto

C'était en mars dernier à Honfleur (Calvados), lors de l'excellent festival Paroles Paroles... En pure Perte se jouait dans un bar à vins chaleureux et inspirant, le Bacaretto. Souvenirs souvenirs... et galerie de photos prises par François Louchet. Merci à lui !
En pure Perte, (c) François Louchet

En pure Perte, (c) François Louchet


En pure Perte, (c) François Louchet

En pure Perte, (c) François Louchet

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mardi 13 octobre 2015

La première image

(c) Amin Toulors
C'est toujours troublant, quand on a écrit un texte, de découvrir en répétition les images qu'il génère. La compagnie L'Echappée, qui m'a commandé La petite Marchande d'Histoires vraies, est entrée en travail. J'ai reçu cette photo des premiers jours de répétition, prise par Amin Toulors, et cette photo m'a profondément ému car j'ai tout de suite su que ma pièce avait été comprise : tout ce qui a présidé à l'écriture de ma pièce, des mois durant, y est contenu. Elle se dévoile à moi à la manière d'une échographie. Je sais, presque à la seconde près, de quel moment de mon texte il s'agit. Une certitude que le spectacle est totalement compris, reçu - et donc sur de bons rails, dans la justesse.

Création dans une mise en scène de Didier Perrier en février 2016 à Saint-Quentin (02), tournée à Montataire (60), Laon (02), Château-Thierry (02), Villers-Bocage (02), Corbie (80)...

Le texte de la pièce sera publié dès novembre 2015.
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vendredi 28 août 2015

Trois tableaux d'une exposition

Il y a 200 ans tout juste naissait le peintre Ernest Meissonier.

La ville de Poissy, dans les Yvelines, où il vécut la majeure partie de sa vie (il en fut même le maire) et où repose sa dépouille, a décidé de fêter l'événement comme il se doit.

C'est ainsi que les Journées du Patrimoine, les 19 et 20 septembre, seront l'occasion de découvrir in situ trois tableaux théâtraux directement calqués sur des tableaux du peintre.

C'est le metteur en scène Daniel Raguin, de la compagnie Les Jeux Dits de la Bruyère qui a eu cette audacieuse et originale idée. Il m'a commandé, avec le soutien de la ville de Poissy, 3 textes théâtraux d'une dizaine de minutes chacun, inspirés par ces tableaux...

Le public sera amené à déambuler entre les trois lieux de Poissy où ont été peints les tableaux, et au cours de la déambulation, Ernest Meissonier himself leur dira quelques mots...

RV les samedi 19 et dimanche 20 septembre. Toutes les infos, résas... > cliquer ici

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dimanche 12 juillet 2015

Ephéméride saisonnier

Retour sur quelques événements qui ont émaillé la saison 2014/15...
Rencontre avec des lycéens d'Oyonnax autour de "Lisolo"

"Fasse le ciel que nous devenions des Enfants",
lecture à l'auditorium Saint-Germain à Paris en janvier

Stage "écrire pour la marionnette" à l'IIM
de Charleville pour Garin-Trousseboeuf

Théâtre de l'Aquarium à Paris,
"Lisolo" finaliste de l'InédiThéâtre

Sciences en Toutes Lettres, restitution à la bibliothèque
Marguerite Audoux, Paris 3ème

Atelier d'écriture adultes à la bibliothèque
de Senlis

Lecture publique de "La petite Marchande
d'Histoires vraies"
à Valréas avec Didier Perrier et Aude Sabin

Rencontre avec les compagnies de théâtre
amateur de la Manche,
Festival Les Téméraires, mai, Cherbourg

Ateliers à la Fondation Royaumont
et un collège de Beauvais

"En pure Perte" au musée de
la Vénerie à Senlis

"Devenir le ciel" choisi par le comité de lecture du Lucernaire















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samedi 4 juillet 2015

Clôture de résidence

La résidence d'écriture à Valréas se termine par 3 journées de restitution, auxquelles vous êtes cordialement convié(e)s :

- jeudi 9 juillet à 18h : "lieux dits", restitution de quelques ateliers d'écriture, en particulier avec les adultes de la Maison des Associations (qui feront les lecteurs pour ce moment) et de l'association Coup de Pouce, et les enfants de l'école Marcel Pagnol. Au programme, un petit aperçu de quelques-uns des textes écrits cette année (> un aperçu) ;

- vendredi 10 juillet à 17h : lecture publique, avec Aude Sabin et Didier Perrier, du texte écrit en résidence durant l'année à Valréas : La petite Marchande d'Histoires vraies, une commande de la Compagnie L'Echappée qui sera créée en Picardie en février 2016 (> en savoir plus) ;

- samedi 11 juillet à 18h : parcours-découverte, restitution de l'atelier théâtre adultes, autour d'extraits de quelques-unes de mes pièces : Veillée d'Armes, Une petite Orestie, Noces de Papier...

Lieu : espace René Jauneau (derrière le château de Simiane), à Valréas, Enclave des Papes. Durée : 1 heure. Entrée : libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

> + d'infos sur le festival des Nuits de l'Enclave
> + d'infos sur ma résidence à Valréas
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mardi 19 mai 2015

Séminaire artistique en Belgique

J'ai le plaisir de vous annoncer la tenue d'un séminaire artistique sur lequel j'accompagnerai les participants (entre 6 et 10 : attention, places limitées !) dans une découverte ou un approfondissement de l'art dramatique, du 10 au 16 août 2015 dans la province wallone du Luxembourg (sud-est de la Belgique), à Farnières.

Nous traverserons les fondamentaux du théâtre (corps, voix, présence, texte, relation, interprétation...), en partant, comme matériau, de l'une de mes pièces (Hérodiade). Les questions relatives à la dramaturgie pourront, de ce fait, également être abordées. 

Cette session a pour particularité de prendre place dans un ensemble plus général de propositions artistiques : musique, danse-yoga, dessin... dans un cadre de nature préservé et apaisant. Chaque soir, un concert est proposé aux participants.

Un tarif préfèrentiel est proposé pour les jeunes. C'est une semaine qui se propose d'être à la fois conviviale, artistique et déconnectante, dans de bonnes conditions de confort.
Le lieu, les tarifs, les conditions d'inscription etc, tout est expliqué sur le site http://www.viamusica.net

Le stage est ouvert à tout le monde, il s'adresse à toute personne ayant déjà une petite pratique, même débutante du théâtre. Merci de me prévenir par mail quand vous vous inscrivez auprès de Viamusica, pour que je puisse correspondre avec vous en amont de la session.

N'hésitez pas à me contacter (onglet "contact" en haut à droite sur mon site) pour tout renseignement, et à transférer ces informations aux personnes de votre entourage qui pourraient être intéressées. Merci !


mardi 12 mai 2015

Le point de non-retour

Une place. C'est la fin de la nuit et peu à peu le film accompagnera, dans cette traversée de la ville, le passage de la nuit vers le jour, comme le font, peut-être, ces mains dites "négatives" qui annoncent la naissance de l'art et de l'humanité.

Une Austin Mini - on tourne autour d'une place, Péreire ou Daumesnil. Des pharmacies de garde, les premiers magasins allumés, une Coccinelle, le film a été tourné en 1979, c'est un petit matin d'été, cinq heures du matin, Paris s'éveille - comme dans la chanson, on va suivre dans un grand travelling avant cette traversée de Paris.

Une Renault 12, une fourgonnette, une 504. Un fourgon. Les premiers bus commencent leur service, ils sont sur les Grands Boulevards maintenant, il me semble que je reconnais la rue René Boulanger, son petit square, les arbres, la frondaison des arbres - frondaison si sombre devant la lumière naissante du jour, en contre-jour, en négatif. Les grands boulevards sont déserts, on est en été, Paris est vide, une Renault 20, un taxi CX. Au loin une grue, c'est la porte Saint-Martin, noire de pollution, et puis la porte Saint-Denis. Un camion d'éboueurs, un feu clignotant, ces immeubles en angle du 2ème arrondissement, tu les vois qui partent à babord vers le Sentier, Aboukir et Montorgueuil.

Un pigeon passe comme une mouette. Le métro Bonne Nouvelle. Le Rex - on devine les affiches : un film intitulé "Le Point de Non-Retour". Des panneaux de circulation : Saint-Eustache Les Halles Opéra Concorde. Banco Central - une banque qui ne doit plus exister aujourd'hui, l'espérance de vie des banques étant inférieure à celle des humains.

Des papiers. Des papiers jonchent le sol, des poubelles aussi, peut-être sommes-nous au lendemain du 14 juillet, ou d'une grève - des cabines téléphoniques, une bouche de métro, le café de France, des self des cafétérias, un chausseur, des balayeurs, des kiosques, le Paramount Opéra, le Grand Café, des Renault 5, des colonnes Morris, une boutique Lancel et l'Opéra Garnier.

Deux hommes qui marchent, petits, trapus, ils marchent vite. L'Opéra lui aussi est gris. La caméra tourne sur la place de l'Opéra, peut-être pour prendre la rue de la Paix ? On aperçoit la colonne Vendôme. Avec la silhouette de Napoléon tout en haut. Non, c'est l'avenue de l'Opéra que nous prenons. Les agences de voyage de l'Avenue de l'Opéra. Au loin, la place Colette, la Comédie Française. Le jour se lève. Les voitures commencent à éteindre leurs phares.

La place Colette, une sorte d'abri sont je je ne sais pas si c'est un abri bus ou une vespasienne et puis la rue de Rivoli, les arcades, noires comme une forêt obscure, le sol brillant, le Louvre, et au loin, la découverte du ciel au dessus des Tuileries, un car de tourisme qui passe, une DS, l'hôtel Intercontinental, la colonne Vendôme vue cette fois du côté sud.

Des pavés entassés, sans doute sont ils en train de macadamiser la rue, à nouveau les Tuileries avec les statues de Maillol. Un magasin de tabacs (avec un "s"), le Royal Opéra, une affiche publicitaire, le temps d'une injonction : "Nagez" - nous voilà je crois sur les Champs Elysées, les arcades du Lido, Marlène, Walt Disney, Mac Donald's (déjà ?), un film intitulé "Capricorne One", à l'affiche au Gaumont Ambassade, Locatel (loueur de télévisions), et puis le Prisunic au coin de la rue de la Boëtie (qui est devenu depuis un Monoprix), un abribus, des statues, il me semble qu'on est Porte Maillot maintenant ou Porte Dauphine, c'est l'avenue Foch, on est à l'autre bout de l'avenue Foch et on va la remonter jusqu'à l'arc de Triomphe.

Une Renault 6 passe, suivie d'une Renault 5. L'avenue Foch est presque entièrement vide, les contre-allées aussi, le ciel est blanc gris, il n'y a que le feuillage des arbres qui apporte un peu de couleur. Contre jour. Négatif.

Noir.

Description du film Les Mains négatives, de Marguerite Duras.

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mercredi 22 avril 2015

A la Sant Jordi, tout le monde lit !

La Sant Jordi est une fête catalane (Saint Georges en français), durant laquelle il est de tradition de s'offrir des roses. Depuis 1926, les libraires de Barcelone en font aussi une fête du livre : la coutume veut qu'on achète et qu'on s'offre des livres ce jour-là. C'est donc devenu une fête... du livre et de la rose.

Le jour choisi est le 23 avril, date anniversaire de l'inhumation de Miguel de Cervantès (en 1616). Enfin, en 1995, l'Unesco consacre le 23 avril "journée mondiale du livre".

C'est à cette occasion que la librairie L'Arbre à Lettres, 2 rue Edouard Quénu dans le 5ème arrondissement de Paris, m'invite à jouer ma performance contée En pure Perte. Entrée libre mais réservation conseillée : 01 43 31 74 08 ou mouffetard@arbrealettres.com

Venez dès 19h, cela vous donnera l'occasion d'acheter un ou plusieurs livres dans cette belle librairie. Et il y a un fleuriste pas loin si vous voulez acheter une rose ! En pure Perte se jouera de 19h30 à 20h30.
> En pure Perte
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mardi 14 avril 2015

Ciel en devenir

Le "lucernaire", c'est l'instant, à la tombée de la nuit, tandis que le ciel devient sombre, où l'on allume les lampes. C'est aussi un centre culturel, à Paris, qui regroupe des salles de théâtre, de cinéma, des bars, une librairie... et un comité de lecture, accompagné par l'impeccable association Postures.

Composé d'une quinzaine de membres passionnés de théâtre, le comité du Lucernaire a eu, cette année, l'audacieuse et bonne (!) idée de choisir, parmi les pièces de théâtre contemporain qui leur avait été soumis à lecture critique et à discussion, Devenir le ciel comme texte lauréat.

Une rencontre a eu lieu in situ, le lundi 13 avril, pour échanger autour de cette pièce... au crépuscule, forcément !
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mercredi 25 mars 2015

Calvados et Oise : deux festivals à ne pas manquer

Deux festivals de théâtre qui investissent différents lieux et mêlent équipes professionnelles et amateures, à ne pas manquer en ce début de printemps :

- Paroles Paroles : à Honfleur et Equemauville (Calvados), du 24 mars au 5 avril. On peut y voir notamment Sweet Summer Sweat, joué par la Compagnie Aello, le samedi 4 avril à 18h30 au petit Grenier à sel d'Honfleur. J'y dédicacerai quelques titres à une table de librairie et y jouerai En pure Perte pour l'apéritif le dimanche 5 à 11h30 au bar à vins Le Bacaretto, toujours à Honfleur.
> tout le programme

Ravi de retrouver la compagnie du Souffle 14 qui avait joué Léon l'Enfant Noël dans une précédente édition du festival, et aussi quelques amis de Pont-Audemer, connus lors de ma dernière résidence d'écriture.

- Senlis Fait Son Théâtre, du 9 au 12 avril. C'est encore En pure Perte que j'y jouerai, dans une formule un peu particulière : en effet, le spectacle peut se voir dans sa forme "classique" le dimanche 12 avril à 16h au Musée de la Vénerie.

Mais on peut aussi n'en voir qu'une partie, ou le voir par épisodes d'une vingtaine de minutes chacun, à 15h, 16h et 17h, dans les musées de la ville
> page FB du festival
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vendredi 27 février 2015

Tout moi (maison Poirier)

Une interview de la mairie d'Ermont, à l'occasion des représentations de En attendant le Père Noël :


1-      Pourquoi avez-vous accepté cette commande et comment s’inscrit-elle dans votre parcours d’écriture ?
Cette commande s'inscrit dans un compagnonnage de longue date avec la ville d'Ermont en général et Olivier David en particulier. Ce dernier a monté plusieurs de mes pièces (Dédicace, Noces de Papier, Fêtards, Lisolo...). Des créations ont eu lieu eu Théâtre de l'Aventure, que ce soit par la compagnie Fond de Scène, ou dans le cadre des rencontres de théâtre amateur avec le Théâtre de la Marelle qui y a monté ma pièce La Cigalière. Des textes courts m'ont aussi été commandés en 2007 pour la nuit blanche dans le parc de la mairie d'Ermont et en 2011 à l'occasion de la mise en réseau des bibliothèques de la communauté de communes Val et Forêt... Tout un volet d'action artistique enfin : rencontre-lecture avec le public à la bibliothèque André Malraux,  ateliers de théâtre et/ou d'écriture avec des élèves de l'école Louis Pergaud, avec des jeunes du lycée Gustave Eiffel...
2-      Que représente le Père Noël pour vous ?
Les deux premiers sentiments qui me sont venus, quand j'y ai réfléchi, que j'ai "laissé infuser", sont le passé d'une part, et une certaine misère d'autre part. Quand j'étais petit, j'ai mis du temps à comprendre que le père Noël n'existait pas - au sens où il n'avait jamais existé : j'ai longtemps cru qu'il n'existait plus, qu'il appartenait à un temps ancien, révolu. Je pense que c'est de là qu'est venue l'idée que j'ai développée dans mon texte d'un homme qui cherche quelque chose dans le passé.
Une certaine misère aussi, car il se trouve que dans mes années d'étudiant en théâtre, il m'est arrivé de me glisser quelques jours dans le costume de Père Noël, dans une banlieue de l'ouest parisien. Je garde de ces moments le souvenir de la pluralité des regards croisés - des enfants qui hésitent entre émerveillement et terreur, aux adultes qui pour la plupart vous dévisagent à travers la barbe et les sourcils postiches, mi compatissants, mi méprisants. Le spectre très large de ces regards croisés me questionnait sur mon identité : qui est le père Noël ? Après tout, on existe en partie par les yeux des autres. Et si, au fond, le père Noël lui-même ne savait plus très bien qui il était ?
3-      Les textes ont d’abord été joués en classes et en appartements, est-ce que cela vous a influencé au moment de l’écriture ? Maintenant qu’ils vont être interprétés sur scène, dans un théâtre, pensez-vous qu’une réécriture aurait été nécessaire ?
La commande était claire sur l'étendue des lieux possibles. J'ai vu le texte joué il y a quelques semaines à la Maison d'Arrêt du Val d'Oise, ça s'est très bien passé. Je pense malgré tout que la "scène naturelle" de ma pièce est la salle de classe, pour un public d'enfants qui ne s'attend pas à ce qui va lui arriver.

lundi 9 février 2015

Corps de Texte 2015

J'animerai, du lundi 24 au vendredi 28 août 2015, un stage de formation pour la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre et d'Animation (animateurs de troupes, membres affiliés...). Le stage aura lieu dans le département de la Vienne (Poitou).

Par un travail centré à la fois sur le corps et sur le texte, nous aborderons 3 pièces du répertoire contemporain (Les Aventures de Nathalie Nicole Nicole de Marion Aubert, Hérodiade de Laurent Contamin, Le Nom de Jon Fosse).

Infos, réservations : contact@fncta.fr

A noter que je participerai à un séminaire artistique ouvert à tous, dédié à l'art dramatique, du 10 au 16 août en Belgique (> infos). Me contacter via l'onglet "contact" de mon site.

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jeudi 29 janvier 2015

Une trilogie de l'insurrection

La question de l’individu face à une loi collective (qu’elle soit militaire, tribale, mafieuse) est au cœur de ces trois pièces que sont Dédicace, Sténopé et Hérodiade, toutes trois éditées chez L’Harmattan.

Il me semble qu’elles forment un tout : même si chacune rend compte d’un univers qui lui est propre et déploie ses propres trajectoires de personnages dans des espaces géographiques et culturels différents, il serait intéressant qu’un jour, elles puissent être jouées sous forme d’un triptyque.

De l’une à l’autre, alors même que le sacrifice emporte le plus souvent le héros de l’histoire, un passage de relais s’opère : il y a fort à parier, en effet, que le Tyko Asplund de Sténopé ne soit autre que le Fabrice de Dédicace. De même que le Konrad d’Hérodiade a tout du Bako de Sténopé


D’un lieu à l’autre du monde, d’un temps à l’autre, d’une fable à l’autre, l’individu lutte pour choisir son destin.

Livres disponibles en version papier ou électronique.

samedi 10 janvier 2015

Parcours, rencontre, spectacle

Le 17 janvier 2015 à la Maison des Pratiques Artistiques Amateures, la FNCTA avait organisé une journée très complète,  avec une lecture d'extraits de différentes oeuvres :

Hérodiade, Noces de Papier, La Cigalière, Une petite Orestie, L'Autre Chemin, Veillée d'Armes et Fasse le ciel que nous devenions des Enfants... dans une mise en scène à la fois claire et dense d'Estelle Bordaçarre et Suzy Dupont : un espace scénique comme un lieu de transit pour oiseaux de passage... Croisements, trajectoires, arrêts, prises de parole... Et ça repart...

Sur scène on a pu voir les comédien(ne)s : Evelyne Baget, Daniel Raguin, Anne Lesage, Dominique Edelin, Eric Chepte, Xavier Maufroy, Marie-Séverine Cizinsky, Valérie Hahn, Sylvie Souchère et Patrick Lemaire, toutes et tous exigeants dans leur approche du texte, de l'espace scénique et des partenaires. Bravo et merci à elles et eux.
Puis une série de questions/réponses, posées par les comédien(ne)s eux-mêmes, pour finir avec une représentation de Sweet Summer Sweat par la compagnie lorraine G2L.

C'était un beau cadeau qui m'était fait : grande diversité dans le style des pièces représentées, et en même temps quelques constantes : le thème du déracinement, et la trajectoire comme principe de vie des personnages.

Photos : Hortense Vollaire et Alain Baget