En juillet 2014, dans le cadre d'une formation proposée à l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières par Patrick Conan et la compagnie Garin-Trousseboeuf, les stagiaires étaient invitées à proposer une courte création à partir des marionnettes qu'elles avaient fabriquées.
C'était intéressant de voir, dans le même temps, l'extrême contrainte qu'impose, pour l'écriture, l'objet marionnettique (la parole doit toujours être nécessaire et ne doit ni parasiter ni "doubler" le langage de la marionnette - ce qui lui laisse, apparemment, une marge de manoeuvre assez réduite), et pourtant le formidable spectre des possibilités qu'il ouvre, jusqu'à nous donner l'impression qu'on peut, pour paraphraser Antoine Vitez, "faire marionnette de tout".
Ainsi, différents rapports au texte, différents "tressages" entre langage textuel et langage marionnettique ont pu être appréhendés :
- monologues ou dialogues théâtraux ;
- scènes muettes ;
- utilisation de gromelots ou d'onomatopées ;
- monologue parlé ou chanté, adressé à soi-même ;
- présence du texte sous forme de "cartons", à la manière du cinéma muet ; de mots écrits sur des petites pancartes à l'échelle des personnages ;
- dissociation entre l'action de la marionnette et le texte, dit "off", à côté de la table de manipulation (en l'occurrence un extrait de L'Autre Chemin).
Photos : Patrick Argirakis |
> Laurent Contamin
> Josette Forever !
> article précédent
> article suivant
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire