jeudi 29 janvier 2015

Une trilogie de l'insurrection

La question de l’individu face à une loi collective (qu’elle soit militaire, tribale, mafieuse) est au cœur de ces trois pièces que sont Dédicace, Sténopé et Hérodiade, toutes trois éditées chez L’Harmattan.

Il me semble qu’elles forment un tout : même si chacune rend compte d’un univers qui lui est propre et déploie ses propres trajectoires de personnages dans des espaces géographiques et culturels différents, il serait intéressant qu’un jour, elles puissent être jouées sous forme d’un triptyque.

De l’une à l’autre, alors même que le sacrifice emporte le plus souvent le héros de l’histoire, un passage de relais s’opère : il y a fort à parier, en effet, que le Tyko Asplund de Sténopé ne soit autre que le Fabrice de Dédicace. De même que le Konrad d’Hérodiade a tout du Bako de Sténopé


D’un lieu à l’autre du monde, d’un temps à l’autre, d’une fable à l’autre, l’individu lutte pour choisir son destin.

Livres disponibles en version papier ou électronique.

samedi 10 janvier 2015

Parcours, rencontre, spectacle

Le 17 janvier 2015 à la Maison des Pratiques Artistiques Amateures, la FNCTA avait organisé une journée très complète,  avec une lecture d'extraits de différentes oeuvres :

Hérodiade, Noces de Papier, La Cigalière, Une petite Orestie, L'Autre Chemin, Veillée d'Armes et Fasse le ciel que nous devenions des Enfants... dans une mise en scène à la fois claire et dense d'Estelle Bordaçarre et Suzy Dupont : un espace scénique comme un lieu de transit pour oiseaux de passage... Croisements, trajectoires, arrêts, prises de parole... Et ça repart...

Sur scène on a pu voir les comédien(ne)s : Evelyne Baget, Daniel Raguin, Anne Lesage, Dominique Edelin, Eric Chepte, Xavier Maufroy, Marie-Séverine Cizinsky, Valérie Hahn, Sylvie Souchère et Patrick Lemaire, toutes et tous exigeants dans leur approche du texte, de l'espace scénique et des partenaires. Bravo et merci à elles et eux.
Puis une série de questions/réponses, posées par les comédien(ne)s eux-mêmes, pour finir avec une représentation de Sweet Summer Sweat par la compagnie lorraine G2L.

C'était un beau cadeau qui m'était fait : grande diversité dans le style des pièces représentées, et en même temps quelques constantes : le thème du déracinement, et la trajectoire comme principe de vie des personnages.

Photos : Hortense Vollaire et Alain Baget