J'ai conçu "En pure Perte" avec l'idée de mieux faire connaître aux Français la culture allemande, et tout d'abord la pensée romantique, de Kleist à Rilke, en passant par Büchner.
A l'heure des "commémorations", cent ans après la boucherie de 1914-18, cela me semblait à la fois plus nécessaire et plus original que de proposer un énième spectacle sur les tranchées et la vie des poilus.
Par ailleurs, les thèmes véhiculés par les auteurs du XIXème siècle, et notamment la thématique de la perte, me semblaient avoir leur mot à dire dans la société contemporaine, avec une acuité accrue.
"Il nous faut, dans la nuit, lancer des passerelles", disait Antoine de Saint-Exupéry. Cette passerelle tendue d'une rive du Rhin à l'autre, c'est "En pure Perte", c'est donc ce seul-en-scène d'à peine une heure que je joue aussi bien dans des théâtres, que, à ce jour, des appartements, des maisons, un bar à vins, un hôpital, une crêperie, un musée, des médiathèques, des lycées...
Je l'ai démarré à l'automne 2014, cent ans - à quelques mois près - après le déclenchement de la Grande Guerre, je l'ai joué plus de soixante fois. Je le jouerai le 10 novembre à la Manekine de Pont Sainte-Maxence, la veille de la commémoration de l'Armistice. Peut-être sera-ce la dernière représentation, la "der des ders"...
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