Troisième et dernière période de ma résidence d'écriture à Bellac et en Haut-Limousin, au printemps celle-ci, et qui est celle de l'écriture proprement dite, maintenant que les contacts sont pris (première période) et que les bases documentaires sont "à flot" (deuxième période).
Peu à peu se dessine une pièce à quatre personnages, L'Eclaircie, qui se nourrit des différentes visites que je continue de faire : Montrol-Sénard et sa "nostalgie rurale", Poitiers et son musée des Beaux-Arts, les monts de Blond où je retourne plusieurs fois, la vallée de la Creuse avec notamment Crozant et l'arboretum de la Sédelle, Villefavard, La Courcelle, Saint-Amand Magnazeix et Rancon où j'admire les lanternes des morts, Saint Léonard de Noblat, Peyrat le Chateau et son musée de la Résistance dédié à Georges Guingouin, Vassivière et les monts d'Ambazac... La Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges m'est un précieux apport documentaire grâce à son "fonds régional".
Mon approche du fantastique est certainement marqué par le "cool dating" autour du Palais des Rêves d'Ismaïl Kadare, mis en espace et en voix par Stéphane Aucante, et qui contribue à donner à ma pièce une touche politique. Giraudoux est également présent, d'une part parce qu'il m'arrive de prendre mes quartiers d'écriture dans sa maison natale (merci à la mairie de Bellac et à l'Académie Jean Giraudoux de m'en avoir permis l'accès), d'autre part parce qu'une lecture croisée y a pris place, faisant se rencontrer nos écritures. Des collectages continuent de se faire, grâce à l'entremise efficace du Théâtre du Cloître, avec Mme Dupré-Zakarian qui me partage sa passion des arbres et des forêts en Limousin, M. Fredonnet et M. Lenoble qui évoquent avec moi leurs souvenirs de la Libération, Mme Chabroux, incollable sur les ostensions, qu'elles soient du Dorat ou de Saint-Junien... A l'arrivée, L'Eclaircie, donc, une fantaisie dramatique, fortement imprégnée tout à la fois de l'Histoire locale et des contes et légendes du territoire, qui résonne avec quelques personnages et textes de Giraudoux (notamment Intermezzo, dont elle est une sorte de double inversé) et qui, à sa manière, peut être apparentée à la veine du théâtre fantastique.
Merci au Centre National du Livre, à la Maison des Ecrivains et de la Littérature, au Théâtre du Cloître, qui ont permis l'écriture de L'Eclaircie par le biais de cette résidence, ainsi qu'à tous les gens qui m'ont accueilli et donné de leur temps pour... m'éclairer.
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