samedi 14 avril 2012

Des compagnons de la première heure

Cette photo*, prise le 12 avril 2012 à l'espace Kiron lors d'une représentation parisienne de Tobie mis en scène par Sabine Pernette, me touche beaucoup : on m'y voit entouré, de gauche à droite, des acteurs et/ou metteurs en scène Laurent Lederer, Olivier David, Lorena Felei, Sabine Pernette et Jean-Pierre Gryson. Bientôt vingt années auront passé depuis nos premières aventures théâtrales communes, et depuis ce temps nos chemins n'ont pas cessé de se croiser...

En effet, si j'ajoute les comédiennes Aline Blondeau et Delphine Lalizout à cette photo de famille et que je tente de respecter une chronologie approximative, je me rends compte que nous avons collaboré d'une manière ou d'une autre sur : Fragments de Murray Schisgal (1994), suivi de Britannicus de Racine, Jacko de John Mc Ardle, Quatre à Quatre de Michel Garneau, Aux Hommes de bonne Volonté et La Nature même du Continent de Jean-François Caron, Dans la Solitude des Champs de Coton de Bernard-Marie Koltès, André del Sarto de Musset, Juby d'après Saint-Exupéry, Roméo et Juliette de Shakespeare...

Et pour ce qui est de mes textes, entre Paris, le Val d'Oise, l'Alsace, la Normandie et la Maison de Radio-France : Dédicace, Et qu'on les asseye au Rang des Princes, La merveilleuse Epice de Tachawani, La Note blanche, Dix Peurs du Loup, Fêtards !, Le Jardin, Noces de Papier, Une petite Orestie, Lisolo, jusqu'à Tobie en 2012.

Sans vouloir jouer les anciens combattants, je trouve cette fidélité dans notre compagnonnage bien réjouissante !

* (c) François Louchet

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lundi 26 mars 2012

Tobie au Klosterwald

Visite de Laurent Contamin
Vendredi 10 février 2012, Laurent Contamin est venu pour nous parler de sa  pièce de théâtre intitulée Tobie*. Dans cette pièce, il réactualise une histoire de l’époque antique avec des personnages de notre époque.

Il a commencé comme acteur, puis il s’est mis à écrire. Grâce à ses explications, nous avons pu mieux comprendre et interpréter cette pièce. Il nous a présenté sont métier et nous a expliqué qu'il mettait des mois pour écrire ses pièces de théatre. Il fait aussi des pièces de théâtre sur commande.

Mr Contamin a beaucoup d'humour, et il était de bonne humeur ! Nous étions ravis de sa présence et il nous a proposé de passer, peut-être l'an prochain, à la radio ! Lors de l’enregistrement pour la bibliothèque sonore, Mr Contamin a joué le rôle d’un personnage parce qu’un membre du club était absent. Cette après-midi était intéressante car nous avons découvert le métier d’auteur. Merci Mr Contamin !


Note : une fois n'est pas coutume, cet article a été écrit entièrement par des collégiens : les élèves du collège Klosterwald de Villé (67)


* Lansman Ed.


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dimanche 11 mars 2012

Se lire

Depuis quelque temps, des compagnies de théâtre, des structures culturelles ou des bibliothèques me demandent de lire un parcours parmi des extraits de mes textes*, seul, ou dans le cadre du G5. A force de pratiquer cet exercice, j'en suis venu à me poser la question : est-ce si naturel pour un auteur de lire à voix haute sa propre écriture ?

D'un côté, on pourrait penser que oui. Après tout, il est à la source de ce qui est écrit, et donc s'il est une personne qui soit bien placée pour être ajustée à la matière écrite, c'est bien son auteur. Il connaît non seulement le texte, mais le sous-texte, les intentions, les impulsions, il sait où se niche l'humour, l'émotion, il connaît la mécanique de son écriture et maîtrise ses rythmes, etc. Il connaît la source. Comme le dit la sagesse populaire, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. En outre, il a une connaissance exhaustive de son corpus et peut donc ajuster, là aussi, sa proposition en fonction de la demande : telle durée, tel public, tel contexte, telle thématique (quitte même, cerise sur le gâteau, à proposer quelques inédits).

Et pourtant, on pourrait aussi penser que l'auteur est la personne la moins bien placée pour prendre en charge sa parole. Cela m'a frappé, souvent, à l'écoute de "livres audio" dans lesquels l'auteur lit son oeuvre : il tombe souvent dans le piège du déclamé, il appuie tant sur la forme qu'elle en vient à cacher le sens - ou au contraire il s'esquive, il semble ne pas vouloir qu'on saisisse sa parole, il semble botter en touche en permanence, il n'ose pas se saisir des mots avec l'impunité qu'il faudrait parfois pourtant avoir... et on finit par se dire qu'un comédien ayant un regard neuf sur l'oeuvre, l'abordant non pas par l'intérieur, mais par l'extérieur, en toute liberté, donnerait à entendre plus, et mieux.
On en vient à se demander s'il n'y a pas quelque chose de contre-naturel, pour un auteur, à ré-investir une parole qui, d'une certaine manière, l'a dépassé lui-même, et dont il n'est, peut-être, non pas la source mais le passeur ; et qui, dans tous les cas, n'a pu s'écrire et se donner que dans un mouvement de dé-possession. A qui appartient la parole ? Peut-être à son auteur moins qu'à quiconque. Est-ce que vouloir remettre la main sur son écrit n'est pas aussi maladroit qu'un assassin qui reviendrait sur les lieux de son crime ? Peut-on se ré-approprier ce qui s'est fait dans le dé-saisissement ? Re-posséder ce qui n'est plus à soi ? Peut-on naître à nouveau ?

La vérité se situe sans doute entre ces deux assertions. Il me semble que, lisant à voix haute mes propres textes, je dois en fait me mettre dans un état d'esprit double :
- Dans le temps de la préparation, je suis en état de maîtrise : j'ajuste, en connaissance de cause, la proposition textuelle en fonction de la demande qui m'est faite.
- Dans le temps de la restitution publique par contre, j'essaye de me persuader que cette parole transcrite n'est pas la mienne. J'essaye de l'aborder par l'extérieur. Je ne suis plus l'auteur, mais un comédien.

C'est cette gymnastique à deux temps (à la fois je et un autre) qui me permet, je crois, d'être dans une démarche que j'espère la plus à même de donner à entendre mon écriture. On en revient, une fois de plus, à l'assertion rimbaldienne : "Je est un autre".

* 2011/12 : Montlignon (95) le 15/10, Chateauponsac (87) le 20/01, Reims (51) le 4/02, Strasbourg (67) le 8/02, Saint-Herblain (44) le 3/04, Nantes (44) le 4/04, Crest (26) le 12/05, Bellac (87) le 8/07...

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dimanche 5 février 2012

Deuxième période de résidence à Bellac

Janvier, je pose les fondations de la recherche thématique liée à ma résidence : c'est Robert Harrison et son essai sur l'imaginaire occidental lié aux forêts qui en est la pierre d'angle, ainsi que l'excellente revue Otrante dédiée au fantastique, et ses différents numéros consacrés au théâtre d'une part, aux forêts d'autre part. Différents contes, légendes et "diableries" de Haute-Vienne viennent replacer ma recherche dans le contexte local. Je ne peux également faire l'économie, Limousin oblige, de Christian Signol et de son dernier best-seller, Au Coeur des Forêts.
Mon projet, on le sent, s'éloigne peu à peu des pierres et des sources pour aller plutôt chercher l'imaginaire lié aux arbres et aux bois... A suivre.

En attendant, j'ai apprécié de rencontrer M. Léonard, à Cussac, qui m'a parlé de l'histoire de la forêt limousine, de son exploitation actuelle, des différentes essences d'arbres... Rencontre à nouveau d'Annette Lebreaud qui rappelle les Monts de Blond et leurs légendes à mon bon souvenir, puis de Nicole Gauthier dont l'érudition concernant tant l'Histoire de la fin du Moyen-Age que les différentes versions de l'histoire de la Mandragore à Bussière-Boffy ne semble pas connaître de limites.


Lecture à la bibliothèque de Chateauponsac autour de scènes liées au thème de... la rencontre, justement, dans mon corpus de textes ; séance de dédicace autour de mes dernières publications à la librairie Page et Plume de Limoges.

Rencontres enthousiasmantes, dans le cadre de la programmation du Théâtre du Cloître, des conteurs Yannick Jaulin et Florence Férin.

Divers ateliers et animations enfin : au lycée Jean Giraudoux et à l'atelier-théâtre de la ville de Bellac autour d'Une Petite Orestie, au collège de Saint-Sulpice les Feuilles et au lycée professionnel du Dorat pour un atelier d'écriture, au collège Louis Jouvet et au lycée professionnel des métiers de Bellac autour de Chambre Noire, à l'association Accueil des Villes de France autour de Tobie, avec le club des lecteurs de la bibliothèque municipale, enfin, pour dégager un premier choix d'oeuvres fantastiques.

Mon séjour se termine avec la visite très impressionnante du village martyr d'Oradour-sur-Glane sous la neige, le 1er février. Prochain rendez-vous : avril, pour démarrer l'écriture de ma pièce.

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jeudi 12 janvier 2012

Partage des Eaux : le choix d'un titre

Ma résidence au collège Jacques Monod de Beaumont-sur-Oise (95), de septembre 2010 à juin 2011, dans le cadre du programme de résidences d'auteurs du Conseil Régional d'Ile-de-France,  a donné lieu à un certain nombre de "productions", toutes inscrites dans le cadre thématique de l'Eau :
- un ACR (atelier de création radiophonique) pour France Culture, A Vau l'Eau, diffusé le 23 juin 2011 (et, je crois, encore podcastable - voir le site de la station) ;
- un spectacle donné à la Fondation Royaumont le 4 juin 2011, Voix d'Eau, montage à partir des écrits d'élèves de 4ème du collège mis en scène par Olivier David de la compagnie Fond de Scène d'Ermont ;
- ainsi que diverses lectures publiques, expositions, comité de lecture... au sein du collège et à la bibliothèque municipale.

Dernier fruit à mûrir aujourd'hui de cette expérience de dix mois en immersion, la publication de Partage des Eaux, aux éditions Eclats d'Encre, recueil de textes courts que j'ai écrits durant cette période.
Pourquoi ce titre ?

D'abord à cause de la polysémie et de l'ambiguïté du mot "partage" : la question du partage de l'eau en tant que ressource, que richesse, au niveau mondial est, on le sait, l'un des enjeux majeurs du siècle qui s'ouvre. Augmentation de la démographie, aggravation de la pollution, effets du réchauffement climatique... L'eau sera un bien... à se disputer... ou à se partager.

Mais dans "partage", on entend aussi frontière, différenciation, démarcation, comme dans l'expression "ligne de partage" (des eaux), eaux d'en-haut et eaux d'en-bas -partagées au deuxième jour de la Création. Et il n'est pas anodin que ce soit l'élément aqueux, précisément, qui, dans cette expression "partage des eaux", évoque à la fois une dispersion et un cloisonnement : ça se partage et ça départage à la fois. On sait bien, depuis Bachelard, la polyvalence des pouvoirs de l'eau.

Et ce double mouvement de dilution et de séparation, c'est aussi ce que j'ai vécu pendant le temps de ma résidence : laisser les temps d'écriture personnelle et les actions artistiques résonner ensemble, se nourrir les unes les autres, mais en même temps faire la part des choses.

Enfin, le titre se veut un clin d'oeil autant qu'un hommage pour une oeuvre qui me fut essentielle en son temps, en cela qu'elle décida pour beaucoup de l'orientation que prendrait ma route, vers le théâtre et l'écriture : Partage de Midi, de Paul Claudel, oeuvre du "mitan", pour son auteur.

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jeudi 22 décembre 2011

jeudi 15 décembre 2011

Babel ma belle

Que nous dit précisément le mythe de la tour de Babel (Gen XI, 1-9) ?  Il faut lire le passionnant passage qui lui consacre Marie Balmary dans Le Sacrifice interdit, Freud et la Bible (Grasset, pages 71 à 100). Contrairement à l'interprétation qui en est souvent donnée (crainte du dieu d'être "rattrapé" par l'homme et qui, pour prévenir cette menace et entraver ce projet, impose une pluralité de langues qui fait tout capoter), Balmary pointe la liberté qui est donnée à l'homme, dès lors que le chantier s'arrête, de consacrer son histoire à autre chose qu'un projet névrotique (tous unis - tous les mêmes - pour devenir dieu), liberté recouvrée grâce à laquelle il va pouvoir s'inventer un destin qui lui soit propre. Et cette invention va de pair avec la fécondité que permet la pluralité des langages et la distance d'avec la complétude. (A ce sujet, elle cite Lacan au Congrès de Strasbourg : "Le manque me manque. Quand le manque manque à quelqu'un, il ne se sent pas bien") : la Tour de Babel, ce n'est pas la vengeance d'un dieu jaloux des potentialités et des désirs de sa créature, mais bien l'affranchissement, pour l'homme et par le don de l'altérité, de ses fantasmes de fusion et de pouvoir absolu.

Cette vision du mythe de Babel, j'ai eu envie d'en faire une pièce pour jeune public. Il me semblait que l'époque s'y prêtait d'ailleurs très bien, avec cette curieuse insistance du Politique, depuis 2007, à pointer l'"autre", quel qu'il soit, comme une soi-disant "menace" pour une prétendue "identité nationale". J'ai donc écrit Babel ma belle, d'abord sous forme de fiction radiophonique pour France Culture (réalisation : Juliette Heymann), puis en pièce de théâtre, éditée chez L'Agapante & Cie (tout public dès 8 ans). Je re-situe le mythe dans le contexte douloureux de l'émigration afghane, et place le personnage principal au centre d'un faisceau d'entraides pour construire son histoire.

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vendredi 9 décembre 2011

On n'en revient pas...

Entendu parfois, au sortir d'un spectacle, cette phrase censément critique : "Je (ne) suis pas rentré dedans...". Cette expression, très franchement, je ne la comprends pas.
Bien sûr, le spectateur est libre de pensée et d'expression, bien sûr je reconnais la subjectivité inhérente à la réception  d'un spectacle (des goûts et des couleurs...). Néanmoins, il ne me semble pas forcément inutile de relever l'inanité de cette expression : "Je (ne) suis pas rentré dedans..." concernant le spectacle vivant - expression qu'il serait bon qu'on n'entende plus dans les halls des théâtres à notre époque.
Sur la forme, d'abord : on ne dit pas "rentrer", on dit "entrer". Rentrer signifie en effet "entrer de nouveau". On devrait donc dire : "Je ne suis pas entré dedans". Si l'on veut pinailler, on pourra aussi remarquer la redondance du verbe et de l'adverbe : entrer dedans, c'est un peu comme "sortir dehors", "monter en haut" ou "descendre en bas". On préférera donc : "Je n'y suis pas entré".
Simple question de forme ? Certes. Mais cette phrase s'entend si souvent dans la bouche de gens de culture... Deux fautes de langage sur une phrase de (cinq) six mots, quand on se pique d'être un spectateur cultivé, éclairé, quand même, ça fait mal.
Plus ennuyeux : le fond. Car enfin : depuis quand "entre-t-on" dans une pièce de théâtre ? Qu'est-ce que ça veut dire : qu'on veut entrer sur scène ? On peut entrer dans la danse, oui (dans une boîte de nuit) ; on peut entrer dans l'eau, oui (dans une piscine ou l'océan) ; on peut entrer dans une maison, une fois passé le seuil ; dans un pays, passée la frontière... Mais "entrer dans un spectacle"... De quoi parle-t-on exactement : d'identification, de projection émotionnelle, à grandes louches de naturalisme, comme au temps d'Antoine ? Notre spectateur éclairé aurait-il cent vingt, cent cinquante ans de retard ? Par pitié, laissons le psychologisme aux sitcom, aux émissions de société et autres questions pour champions, soyons sérieux deux minutes, et envisageons le théâtre de notre siècle. Evitons le rétro-pédalage et résistons à la récession des mentalités qui est dans l'air du temps : il ne devrait plus jamais être question aujourd'hui au théâtre "d'entrer dedans". Ca ne devrait jamais être ça, le théâtre, aujourd'hui. Ce qu'il faudrait, quand on est au spectacle, c'est être en face, en confrontation, en dialogue avec la forme scénique. Est-ce que des artistes comme Blin, Vitez, Kantor, Mnouchkine, Brook ou, plus récemment, Gabily, les TgStan et consorts n'ont pas changé de manière indélébile notre manière d'être au théâtre ?
Désolé, ami spectateur, mais ils sont bel et bien finis, tes rêves d'intrusion, avec ce qu'ils recèlent de fantasmes de fusion, de désirs de pénétration scénique, de raptus exhibé - ça que tu exprimes maladroitement avec ton "Je (ne) suis pas rentré dedans...". C'est comme ça et il faudra t'y faire : aujourd'hui, on reste dehors. En face à face. Défense d'entrer. A la limite, l'extase (ek-stase, étymologiquement : se tenir hors), oui, si tu veux. Au mieux, la déroute... "Ce spectacle m'a dérouté" : ça, c'est bien. Etre perdu, ça s'est bien. Et aussi : "Je n'en reviens pas", c'est bien. Oui : plutôt que "rentrer dedans", voilà ce que devrait vivre un spectateur du vingt-et-unième siècle : ne pas en revenir, du spectacle auquel il vient d'assister.
En fait, on ne devrait jamais "en revenir", du théâtre. Et sans doute qu'un spectateur qui se plaint de "(ne) pas être rentré dedans", c'est juste un spectateur revenu de tout. Bonjour Tristesse...

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dimanche 4 décembre 2011

Des petites Oresties


Quelques points de vue de collégiens et lycéens sur ma pièce Une petite Orestie (Lansman éd)...

Les collégiens de l'option théâtre du collège Alphonse Allais de Honfleur (14), enseignés par Lorena Felei, et qui montent la pièce au printemps 2012, en sont au stade de la préparation et des répétitions.

Voici quelques maquettes de scénographie, où l'on reconnaît la tombe d'Agamemnon, le tapis rouge et le trône de Clytemnestre, un bateau, une baignoire...

Tous ont cherché à résoudre la question des espaces multiples, alternant entre scènes d'intérieur et scènes d'extérieur :

L'un des groupes a songé à signifier une porte d'enceinte, pour d'autres la tour de guet prend beaucoup d'importance.

Pour d'autres enfin, l'accent semble mis sur les scènes d'intérieur, que ce soit celles organisées autour de Clytemnestre ou celles autour de Strophios (table pour prendre le thé, fleurs, fenêtre).

Certains espaces scéniques sont très remplis, car tous les espaces de la pièce y cohabitent.

Pour d'autres, il semble convenu de changer d'espaces : ainsi les élements liés à l'eau (mer des premières scènes pour le retour d'Agamemnon et mer de Phocide) peuvent-ils se jouer dans la même zone du plateau, etc...

Mais chut : work in progress ! Davantage de nouvelles fin mai prochain, à la création... > cliquer ici pour voir la réalisation

En attendant, voici quelques albums photos d'autres ateliers théâtre ayant travaillé sur la pièce. Il s'agit, pour la plupart, de lycéens de Wallonie ayant imaginé la création de la pièce dans le cadre du festival organisé par Promotion-Théâtre et les éditions Lansman depuis 2010 :

Cliquer ici pour voir l'un des albums, ou bien ici, ou encore  pour en voir d'autres.

Enfin, un petit aperçu d'un atelier de théâtre en Catalogne :



Bravo, enfin, aux lycéens de Gaston Monnerville à Kourou en Guyane, aux troupes amateures du Vaucluse, du Nord et d'ailleurs qui, depuis la publication du texte en 2010, prennent le pari de jouer cette "Orestie-express" !

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jeudi 24 novembre 2011

Devenir le théâtre

Le collectif MONA vient de créer ma pièce Devenir le ciel le 23 novembre 2011, et la jouera pour une vingtaine de dates jusqu'au 18 décembre au Théâtre des Deux Rives de Charenton (94), avant de partir en tournée, espérons-le, avec ce spectacle.
C'est un travail tout à la fois étonnant, fascinant et déroutant que propose le collectif. Un objet théâtral non identifié, qui échappe (à l'instar du texte) à tous nos préconçus de catégories, formats, normes, cadres...
 En opposition à la trajectoire du protagoniste (qui, dans sa chute inéluctable, semble "se vider de sa parole" dans un temps détaché du temps), le spectacle mis en scène avec intelligence et radicalité par Claire Frétel donne le sentiment au contraire d'une re-construction, d'une restauration ; on serait tenté de dire, pour utiliser une syntaxe de scènes de crime, d'une re-constitution : peu à peu en effet, strate après strate, image après image, son après son, parole après parole, geste après geste, la mise en scène donne vie au héros, qui se dessine de plus en plus nettement pour nous durant le temps de la représentation.
L'ironie est que le personnage nous est de plus en plus connu, de plus en plus familier, de plus en plus intime et proche au fur et à mesure qu'il approche lui-même de sa fin : car c'est bien au coeur même de son éloignement que nous l'approchons, c'est au coeur même de sa destruction qu'il se construit pour nous, c'est dans sa trajectoire de mort que prend corps pour nous sa trajectoire de vie : dans un espace-temps morcelé et pluriel, au coeur d'une trame narrative et d'une écriture profuse qui tiennent davantage d'une approche quantique du réel que d'une linéarité qui nous soit familière, avec l'imprévisible comme seule ligne de mire, peu à peu les pièces du puzzle s'emboîtent.
Il est notable que ce soit collectivement que se fasse cette construction à rebours : partage de la parole, écoute et circulation sans faille des comédiens (magnifiques Audrey Le Bihan, Claire Méchin et Laurent Muzy), conscience entre eux des corps, des voix, des respirations ; mais aussi, c'est perceptible, dans une collectivité plus large incluant les costumes (Sarah Dupont), les lumières (Mathieu Courtaillier), la musique et le son (Amnon Beham et Etienne Szechenyi), l'espace scénique modulable (Charlotte Billon). Parce que le héros doit sa destruction, sans doute, à la solitude dans laquelle il se découvre, il est juste que ce soit par le biais d'un protocole collectif que sa re-construction prenne corps.
Il y a, dans l'approche très pensée et finement élaborée du collectif MONA autour de Devenir le ciel, un travail qui touche à l'essence même de l'acte théâtral : partant d'un texte multiforme, étoilé, presque impossible, ils l'ont fait advenir au théâtre (s'octroyant même le luxe de le placer au centre de leur processus de création), au même titre que le héros s'autorisant le ciel jusqu'à le devenir.

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lundi 14 novembre 2011

La main chaude et la tête froide

Deux oeuvres sorties dans les salles obscures ces derniers temps mettent en scène la main et la tête : au théâtre, c'est Jacques Gamblin avec Tout est normal mon Coeur scintille, une pièce créée il y a bientôt 2 ans, actuellement à l'affiche au Théâtre du Rond-Point puis en tournée, qui, après Le Toucher de la Hanche, poursuit son exploration du sens du toucher : un spectacle qui commence par donner la part belle à sa main, seule éclairée par le point chaud d'une découpe, avant d'enchaîner avec des séquences de danse-contact-improvisation tout ce qu'il y a de plus convaincantes (formidables Claire Tran et Bastien Lefevre), des récits de matches de tennis résumés à deux doigts, et autres fantaisies manuelles et exercices tactiles. C'est assez fascinant de voir comment ce sens aussi peu mis à l'honneur au théâtre (il n'est pas question ici des performances, ni du théâtre-forum, ni du théâtre de rue, plus interactives a priori, mais bien du théâtre dans lequel l'espace scénique est clairement séparé de l'espace du public) prend ici, grâce à Gamblin, le statut de moteur dramatique d'un spectacle qu'il faut, si ce n'est déjà fait, aller voir d'urgence.
Au cinéma, c'est L'Exercice de l'Etat, film de Pierre Schoeller magistralement écrit, filmé, maîtrisé et interprété, qui propose deux courtes séquences dans lesquelles on voit Bertrand Saint-Jean, le personnage interprété par Olivier Gourmet, tenter de garder la tête froide : dans l'espace domestique d'abord, un petit glaçon sur les traits du visage au réveil pour botoxo-tonifier tout ça, puis au bord d'une autoroute enneigée, la nuit, à l'aide d'une pleine poignée de neige pressée en pleine figure. Tout le film peut d'ailleurs être lu à partir de cette notion de "garder la tête froide" dans l'ouragan de rapides, de courants et de contre-courants, de maelstroms dans lequel Saint-Jean est plongé, Radeau de la Méduse politique à lui tout seul. Alors : coulera ? Coulera pas ? On ne révélera pas la fin du film.
Pour ce qui est de la fin de Tout est normal mon coeur scintille, c'est plutôt à la double question : S'envolera ? S'envolera pas ? qu'on aurait envie de répondre. Et c'est à l'aide d'une plume de duvet que Jacques Gamblin nous proposera sa réponse d'homme de théâtre, nous lâchant la main pour prendre son envol.
Deux oeuvres qui fourmillent d'organes : le coeur, le cou, les vertèbres, les bras, la rotule - ah ! la rotule... -, l'anus chez Gamblin, une jambe chez Schoeller où c'est le corps dans tous ses états qui est mis à l'honneur, corps travaillé des demandeurs d'emploi cadrés de près, corps travaillé et travaillant de Saint-Jean aussi, d'autres corps enfin, dès la scène inaugurale du film, organique à l'extrême. Deux oeuvres à ne pas rater cet automne, à mon avis.

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jeudi 3 novembre 2011

Noces de Papier


Bande-annonce du spectacle mis en scène par Olivier David
Texte : Laurent Contamin (éditions Lansman)
Avec : Pascale Blaison, Laure Pagès et Ludovic Ucka Ilolo
Réalisation : Sophie Cornet

mercredi 2 novembre 2011

Trois en un

Je me remets dans les marques des Echelles de Nuages, spectacle signé par Dominique Paquet pour le texte (L'Ecole des Loisirs éditeur) et Cécile Tournesol pour la mise en scène. (Nous le jouons, avec Véronique Poupelin et Françoise Cousin, du 3 au 6 novembre au Centre culturel L'Imprévu de Saint-Ouen l'Aumone, Val d'Oise, le 11 novembre à Lardy, Essonne, et le 13 décembre à Persan, Val d'Oise : programme).
Mon rôle est exclusivement marionnettique, je n'ouvre pas la bouche.
Pour répéter, je revois le texte et je le "signe" avec les mains : il s'agit en effet d'une manipulation à gaines chinoises, avec des marionnettes d'une trentaine de centimètres.
Aussitôt se remet en marche, en moi (nous n'avons pas joué le spectacle depuis plus de six mois) cette curieuse corrélation entre les mots du texte et les mouvements de mes doigts, de mes poignets. Comme si "j'écrivais" à mon tour le texte de Dominique Paquet avec les mains. Je touche vraiment du doigt (c'est le cas de le dire...) à quel point la marionnette fait, pour moi, l'unité entre mon travail d'auteur, de comédien et de metteur en scène : elle est le point nodal où se rencontrent ces trois approches du langage, celle de l'acteur, celle de l'auteur et celle du metteur en scène : avec ma marionnette en main, j'écris mon personnage en le "signant", je le joue, et je le mets en scène. Trois en un.
Si l'approche mots-mains est évidente avec des poupées à gaine chinoise, on peut l'approcher également avec des marionnettes à gaine lyonnaise : même si, là, la mise en relation texte-signe est plus expressionniste et se fait davantage dans les "articulations", à la fois articulations du texte (sa ponctuation) et articulations du corps : épaule, coude, poignets, essentiellement, qui ont "leur mot à dire" entre deux groupes de mots, deux propositions, deux phrases, un peu à la manière du masque ou de la comedia dell'arte en théâtre de tréteaux.
Quant à la marionnette portée et au bunraku, pour peu qu'on la manipule une main au bassin et une main à la nuque, tenant les deux bouts de la chaîne vertébrale de la poupée, on entre alors dans l'intimité psychologique du personnage: respirations, questionnements, hésitations, pensées... Au-delà du texte de la pièce, c'est le sous-texte qui, dans ce type de manipulation et d'après moi, est roi.
Serait-ce à dire, alors, que l'auteur penserait en bunraku, écrirait en gaine chinoise, et agirait en gaine lyonnaise ?

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mardi 25 octobre 2011

Livres et vous... au fantastique

En collaboration avec le Théâtre du Cloître et la bibliothèque municipale de Bellac, nous avons sélectionné 15 titres d'oeuvres des XXème et XXIème siècles ayant un rapport avec le fantastique. Un comité de lecture se réunira de temps en temps jusqu'à choisir LE texte qui sera mis en espace au printemps.
Voici la sélection :
- Kafka sur le Rivage de Haruki Murakami
- Duma Key de Stephen King
- Les Cahiers de Malte Laurids Brigge de Rainer Maria Rilke
- Arlis des Forains de Mélanie Fazi
- L'Homme qui rétrécit de Richard Matheson
- Le Palais des Rêves d'Ismaïl Kadaré
- Le Maître et Marguerite de Mikhail Boulgakov
- Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley
- Le Compagnon secret de Joseph Conrad
- Le Livre des Illusions de Paul Auster
- Terrienne de Jean-Claude Mourlevat
- Porteurs d'âmes de Pierre Bordage
- Le Chevalier inexistant d'Italo Calvino
- L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon
- La Guerre des Mondes de H.-G. Wells

Ce sont ces 15 textes qui vont accompagner les soirées d'automne des lecteurs bellachons du comité, en attendant le rendez-vous de janvier qui fera un premier tri... Une démarche intéressante pour moi, puisque pénétrant peu à peu dans la notion de fantastique au théâtre dans le cadre de ma commande d'écriture, j'approcherai le genre "par la bande" du roman.

Le 2 février, un premier tri par le comité de lecture a défini une "short list" :

L'Homme qui rétrécit de Richard Matheson
Le Palais des Rêves d'Ismaïl Kadaré
Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley
Le Livre des Illusions de Paul Auster
L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon

Le 7 mars, enfin, le verdict tombe : and the winner is...
Le Palais des Rêves d'Ismaïl Kadaré !

Une approche scénique de ce très beau texte où se mêlent le politique et le fantastique sera proposée au Théâtre du Cloître de Bellac le 29 mai.

> article de presse sur le lancement du comité de lecture
> article de presse sur la représentation du 29 mai 2012
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jeudi 20 octobre 2011

Du théâtre pour les primaires ?

Est-ce l'effet des récentes primaires citoyennes qui nous ont occupés ces derniers temps ? L'actualité a-t-elle un effet inconscient sur les titres qu'un auteur donne à ses pièces ? Je me rends compte que deux de mes dernières pièces, l'une écrite en novembre 2010 et l'autre durant l'été 2011, portent des titres aux noms pour le moins éloquents : Martine, les Animaux et moi pour la première, Le Rendez-vous de Tulle pour la deuxième.
Et pourtant, je jure que les intrigues qui les sous-tendent n'ont aucun rapport ni avec Martine Aubry, ni avec François Hollande. Pure coïncidence de calendrier !
Le texte de Martine, les Animaux et moi est publié chez Art et Comédie avec 6 autres pièces courtes, sous le titre Un Loup pour l'Homme ?
Il fait partie du spectacle Noces, mis en scène par la compagnie L'Art mobile, qui se joue cette saison : la création a eu lieu à Morsang-sur-Orge le week end dernier. Les parisiens pourront le voir au Théâtre de Belleville, un nouveau lieu qui vient d'ouvrir ses portes, où il se jouera du 14 février au 8 avril prochains... juste avant les élections présidentielles, donc ! Quant au Rendez-vous de Tulle, une comédie déjantée pas vraiment politique, elle sera jouée au printemps 2013, également à Paris. On peut la lire aux éditions de la Librairie Théâtrale.

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mardi 18 octobre 2011

Livre en gésine

Attendre...
Je viens d'apprendre que "le fichier est parti chez l'imprimeur"... Que les exemplaires seront "disponibles à partir du 14 novembre" chez l'éditeur.
Entre aujourd'hui et la mi-novembre, une gestation.
Trois petites semaines pendant lesquelles les mots de ces deux pièces, Sweet Summer Sweat et L'autre Chemin, vont passer du virtuel au réel.
"Gravés dans le marbre", ils ne pourront plus être modifiés, corrigés. Les multiples aller-retour d'août et septembre entre l'éditeur et moi où nous avons modifié, retouché... sont donc terminés, une fois pour toutes, on ne reviendra pas dessus. Les mots ne bougeront plus, ils deviendront de l'encre sur du papier.
Je repense à toutes les étapes de l'écriture, les premières idées, les premières ébauches, puis peu à peu deux pièces qui prennent corps, le concours des Journées des Auteurs de Théâtre, la bonne nouvelle en juin, puis le contact avec les éditions Théâtrales, les photos de couverture, la découverte du texte de "4ème de couv" si justement rédigé, et qui me touche, le dialogue qui s'instaure autour des textes... Trois semaines pour passer de l'ordinateur au livre, certes, mais depuis le début du début du début de la première idée, c'est plutôt quatre années qu'il faudrait dire.
Et maintenant j'ai hâte. Ces trois semaines à venir me semblent interminables...
J'imagine les deux pièces dialoguer entre elles dans la salle de travail (pardon : dans la salle des machines), je les entends faire résonner leurs harmoniques, "l'été", "la prose du monde", "l'est" par exemple, je les vois faire se rencontrer, chacune à sa manière, le masculin et le féminin.
Entre (dé)construction de l'individu (L'Autre Chemin) et (dé)construction du couple (Sweet Summer Sweat), le bruit des machines, des automates, le toucher du papier, l'odeur de l'encre et de la colle...
Les Lyonnais pourront quant à eux assister dès le 2 décembre à une lecture de l'une des deux pièces, Sweet Summer Sweat, au Théâtre les Ateliers, dans une mise en jeu de Gislaine Drahy, avec Sarah Seignobosc et Chawki Derbel. Toutes les infos en cliquant ici

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Travail temporaire


Travail Temporaire from Cie En Verre et contre Tout on Vimeo.

Un coup d'oeil sur le spectacle de la compagnie En verre et contre tout, de Lorraine - théâtre, rue, marionnettes - à partir d'une commande de texte qui m'avait été faite en 2009 : Travail temporaire.
Le spectacle a été créé à Bar-le-Duc, il a tourné en Lorraine et à Chalon-sur-Saone. Il est encore proposé en tournée, et peut se jouer en intérieur ou en extérieur.

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vendredi 14 octobre 2011

Extrait sonore : Sténopé



A écouter : un extrait de Sténopé
Enregistrement au Théâtre de l'Est Parisien en 2004. Lecture dirigée par Jörn Cambreleng.

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jeudi 13 octobre 2011

Première période de résidence à Bellac

Le Théâtre du Cloître m'accueille en octobre pour une première période de résidence. L'occasion de visiter la ville et la région que j'avais déjà vues au printemps et en été, pavoisée cette fois aux couleurs de l'automne. Rencontre d'historiens spécialistes de l'histoire de la Basse-Marche, programme "L'Ami littéraire" avec des collégiens à Saint-Sulpice les Feuilles (Noces de Papier), des lycéens au Dorat (Chambre noire). Une présentation de romans fantastiques dans la Maison natale de Jean Giraudoux, à Bellac, avec Stéphane Aucante et Renaud Frugier, en prélude au comité de lecture "Livres et vous... au fantastique !" organisé par la bibliothèque de Bellac et le Théâtre du Cloître.

De la lecture de documents, des discussions, des visites, un projet qui s'affine peu à peu, même si durant cette première période je ne veux pas encore "fermer l'écriture": a priori, à ce stade du projet, "je prends tout" ; je fais l'éponge pour le moment. Je ratisse large, et il y a beaucoup de feuilles à ratisser : période gallo-romaine, Xème siècle, Guerre de Cent ans, début XXème, Libération... L'Histoire de Bellac et du Haut-Limousin fut et est riche en événements !

Très belle lecture au Château du Fraisse, à Nouic, pour finir, d'extraits de Carnets extimes, de Chambre à Air, de Tobie, d'Une petite Orestie, de Fasse le ciel que nous devenions des Enfants et de Un Loup pour l'Homme ?, par deux comédiennes formidables réunies pour ce "Cool Dating" : Nadine Béchade et Tamara Cauzot.

Qui dit début de l'automne dit premier rhume... Je n'aurai pas échappé à la règle et je dois annuler ma visite aux Francophonies à Limoges. Il faut dire que cette semaine, je fus un écrivain "SBF", sans bureau fixe, naviguant de lieu en lieu avec mon ordinateur dans le sac à dos. Un "écrivain voyageur", mais à l'échelle de la Haute-Vienne !

> plus d'infos sur ma résidence d'écriture
> deuxième période de résidence
> troisième période de résidence
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mercredi 5 octobre 2011

Théâtre et Science...

Deux établissements de l'Oise vont explorer les trous noirs et leur problématique en plongeant dans l'univers de La Note blanche...
Diffusée il y a quelques années sur France Culture, cette pièce fait en effet partie d'un beau projet de découverte des sciences via le théâtre mis en place par l'association Postures, le conseil général de l'Oise, l'inspection académique de l'Oise et la DRAC Picardie. Les collégiens du collège St Esprit à Beauvais et les lycéens de Marie Curie à Nogent-sur-Oise s'apprêtent à vivre cette aventure intersidérale dans la quatrième dimension...
Quant à la pièce, elle sera lue le dimanche 16 octobre à 12h au Palais de la Découverte (Paris) dans le cadre de la Fête de la Science, par et avec les Ecrivains Associés du Théâtre.
+ d'infos sur cet événement : cliquer ici

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Orgeval et Cormontreuil

La semaine en Champagne-Ardennes s'est conclue par trois rencontres :
- avec le groupe d'alphabétisation des adultes de la Maison de Quartier d'Orgeval, à Reims, où intervient de manière régulière Le Facteur Théâtre. Nous avons lu Babel ma belle, parlé de la pluralité des langues et des cultures ;
- à la médiathèque de Cormontreuil, que je retrouvais un an après la rencontre du G5, où Luc Tartar me passait le relais, après sa résidence de l'an passé. Lecture publique de plusieurs extraits, l'idée étant de montrer la diversité des écritures (jeune public / tout public, théâtre / conte / nouvelle / poésie) ; merci à la "brigade de lecteurs" qui a joué le jeu de donner la réplique au débotté !
- Enfin, toujours à la médiathèque, par le premier d'une série de 5 ateliers d'écriture automnaux. Une dizaine de participants, un accueil chaleureux, déjà de très beaux textes, et l'impression partagée de "partir en écriture" comme on part en voyage.

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vendredi 30 septembre 2011

Pom pom pom pomme...


Vu hier à Bogny-sur-Meuse, accueilli par Côté Cour et Aymon Lire, le spectacle Pomme.

La compagnie Garin-Trousseboeuf m'avait commandé trois haïkus sur le thème de la pomme pour alimenter son spectacle jeune public Pomme. Au final, il est un peu difficile de distinguer ce qui en est resté dans le spectacle, entre langage textuel, langage scénique, langage marionnettique, langage musical... J'en livre un ici pour mémoire :

Une pomme
Haute comme trois pommes :

jeudi 29 septembre 2011

Entrefeux dans les Ardennes

Quelques jours passés en bords de Meuse, entre Charleville et Givet... Avec le Facteur Théâtre (Reims) et Aymon Lire, nous visitons le club théâtre du collège Jules Ferry de Bogny-sur-Meuse, les grands primaires de l'école de la Vallée, les femmes du centre social et culturel Jeannot-Boisseau... Au programme : Tobie, Noces de Papier, Babel ma belle, Devenir le ciel, A la Poursuite du vent et Les Veilleurs de Jour. Visite du Centre culturel de Nouzonville, du belvédère des Quatre Fils Aymon, balcon en haut duquel on croit entendre résonner des phrases de Dhôtel, de Rimbaud, de Gracq... Passage rapide à Charleville, mais le festival vient de finir, La petite Odyssée a remballé ses malles... Merci à Didier du Facteur Théâtre, à Aurélie et Emmanuelle d'Aymon Lire, à Jim et Cathy d'Ô Take Away, à Sylviane et Denis du Temps des Cerises, à Fabrice du Centre culturel de Nouzonville, et à la météo, qui aura donné toute sa saveur à cet "été en automne" ! Le détail du programme : cliquer ici