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vendredi 31 mars 2023

Un nouveau projet

La compagnie Elikya d'Amiens me sollicite pour l'écriture d'un texte mêlant théâtre, marionnette et conte, dans le cadre du dispositif Duo marionnétique Auteur / Compagnie financé par la DRAC Hauts-de-France.

Plusieurs périodes de résidence à la clé : une première pour apprivoiser l'objet, mieux se connaître et explorer les possibles du spectacle à venir, une deuxième pour essayer une première mouture du texte et préciser ensemble les directions à prendre, et enfin une dernière période, texte fini, pour passer le relais à la metteure en scène. Le tout agrémenté de quelques répétitions publiques, rencontres avec des lycéens, lectures...

Merci à la Briqueterie d'Amiens de nous accueillir par périodes, pour ces trois temps de gestation, de décembre 2022 à juin 2023 !

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samedi 8 janvier 2022

Plus loin que l'horizon

Dans le cadre de l'appel à textes marionnétiques lancé par la Cie Les Enfants sauvages et le Théâtre Halle Roublot, Plus loin que l'horizon est mis en lecture par Grégoire Callies au premier "apéro des possibles".

Deux rendez-vous : au Théâtre Halle Roublot de Fontenay-sous-Bois (94) le mardi 11 janvier à 18h30, et à la médiathèque de Monthermé (08) le mercredi 12 janvier à 15h.

Entrée libre sur réservation > infos

> Laurent Contamin

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jeudi 21 juillet 2016

Pour Yves Bonnefoy


Yves Bonnefoy s'est éloigné (on ne peut se résoudre à écrire qu'il s'est "éteint") le 1er juillet dernier.

Anne-Sophie Tschiegg
Il avait été d'une grande bienveillance avec moi lors de nos échanges, en 2004, lorsque je montais Roméo et Juliette au TJP Strasbourg, et que je lui avais demandé l'autorisation d'utiliser, pour le texte français du spectacle, sa traduction. Je lui avais - très maladroitement sûrement - exposé les raisons de mon choix, et en premier lieu sa fidélité à Shakespeare dans ses ouvertures polysémiques, ses oxymores, sa musicalité, son mélange de simplicité et de complexité.

Le fait également que sa traduction me parle d'emblée d’adolescence, en ce qu'elle est pure et trouble à la fois, réunissant la maîtrise de l’adulte et la fraîcheur de l’enfance. A ce titre, son utilisation de "l'alexandrin bancal" (6+5) pour introduire, au coeur du pentamètre ïambique d'origine, le double événement dramatique (les morts de Mercutio et de Tybalt) qui fait basculer la pièce, à son hémistiche, de la comédie vers la tragédie, est absolument géniale.

L'organicité de la langue aussi : Bonnefoy (à l'instar de Shakespeare) prend en compte le corps de l'acteur, dans sa respiration notamment, nous entraînant dans un entre-deux qui récapitule le verbe et la chair : la musique pure, intemporelle de la poésie d’une part, et le corps d’autre part (avec ses pulsions, ses exhortations, ses exigences) - récapitulation qui me semble être au cœur des enjeux de Roméo et Juliette (vérité des noms ou vérité des corps ?) - et évidemment, au coeur de l'acte théâtral.

Enfin, je cherchais une traduction qui ne fût pas tant axée autour des problèmes de rivalité familiale Montaigu-Capulet (qui n'était pas pour moi le plexus de la pièce), mais qui comprît le « méchant grain de plomb dans le cœur », pour reprendre la formule de Claudel, présent chez Roméo le nocturne. La traduction, mais peut-être plus encore la préface d'Yves Bonnefoy dans l’édition de Gallimard, rejoignait en plein mes préoccupations dramaturgiques et les pistes que je souhaitais suivre, particulièrement quant au « mystère Roméo » : oui, si la pièce certes est épique, elle est peut-être plus encore métaphysique en ce qu’elle nous confronte à l’opacité du cœur humain. Et c’est Bonnefoy, je crois, de tous les traducteurs qui se sont penché sur cette pièce complexe, qui a le mieux compris cela.


A réception de mon courrier malhabile, Yves Bonnefoy m'avait renvoyé, depuis le Collège de France, une lettre d'une extrême gentillesse, accompagnée de sa dernière parution, Le Nom du Roi d'Asiné chez Virgile.

Il faut relire les traductions de Bonnefoy, non seulement de Shakespeare, mais aussi de Yeats. C'est sublime.

mercredi 9 mars 2016

Hommage

Raymond Roumégous est parti le 8 mars. J'avais eu le bonheur de le côtoyer au TJP Strasbourg, d'abord dans des lectures sur les sentiers du théâtre en Outre-Forêt (cantons de Seltz et Soultz) où nous racontions des histoires de Jack London dans une petite cabane que le Théâtre Jeune Public de Strasbourg déplaçait de bibliothèque en foyer rural... Martin Eden, Construire un Feu, l'Appel de la Forêt... Raymond et moi on voyageait dans la baie d'Hudson entre lagopèdes et orignaux...

Et puis plus tard on a partagé une autre cabane, une petite maison de bois qui descendait des cintres du théâtre, une chambre à air, dans le texte que j'avais écrit avec Grégoire Callies et que celui-ci avait mis en scène, il y jouait Léo : "Est-ce qu'une petite maison avec plein d'ouvertures, qui tournerait pour toujours prendre le vent et le soleil - quatre murs, un toit, une porte et une fenêtre grande comme l'horizon - une maison que tu pourrais agrandir comme tu veux - une maison que tu pourrais plier petit pour la mettre dans ta poche le jour où tu voudras partir... Est-ce que ça te conviendrait ?". (Chambre à Air, mise en scène Grégoire Callies). Il y jouait le rôle du père de mon personnage. On partageait bien le plateau, on s'y sentait bien, dans notre chambre à air ouverte à tous les vents, notre petit théâtre dans le théâtre où se transmettaient tant de choses...

Et d'abord sa joie, son bonheur, et le vent de son rire, de sa fantaisie, de sa légèreté, de cette capacité à ne pas se prendre au sérieux, qui était communicative.

Plus tard, il avait le projet de mettre en scène Qui a peur de Virginia Woolf ? et m'avait proposé le rôle de Nick, encore une histoire de maison, de huis clos ce coup-ci - finalement, le projet n'avait pas vu le jour, de mon côté j'ai quitté l'Alsace, on n'avait pas complètement perdu contact, on se disait qu'on se reverrait, "à l'occasion" comme on dit, à Paris ou Strasbourg... et puis voilà, on n'a plus fait "pièce commune"... Regrets. Adieu Raymond ! Salut l'artiste !


lundi 16 novembre 2015

Bouleversements

Dernière minute : suite aux événements du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis :

- Josette Forever ! annulé les 14 et 15 novembre au Grand T de Nantes
- Tête de Linotte initialement prévu les 19 et 20 novembre à l'Espace culturel Boris Vian : reporté en mars (voir dates exactes sur mon site d'ici quelques jours)
- Je maintiens les représentations en appartement de En pure Perte, les 21 et 22 novembre dans la région lyonnaise.
- le workshop cherbourgeois a tenu bon, du 13 au 15.

Vive la culture, vive l'instruction, vive la création, vive l'intelligence, vive la vie ! No pasaran !

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mardi 13 octobre 2015

La première image

(c) Amin Toulors
C'est toujours troublant, quand on a écrit un texte, de découvrir en répétition les images qu'il génère. La compagnie L'Echappée, qui m'a commandé La petite Marchande d'Histoires vraies, est entrée en travail. J'ai reçu cette photo des premiers jours de répétition, prise par Amin Toulors, et cette photo m'a profondément ému car j'ai tout de suite su que ma pièce avait été comprise : tout ce qui a présidé à l'écriture de ma pièce, des mois durant, y est contenu. Elle se dévoile à moi à la manière d'une échographie. Je sais, presque à la seconde près, de quel moment de mon texte il s'agit. Une certitude que le spectacle est totalement compris, reçu - et donc sur de bons rails, dans la justesse.

Création dans une mise en scène de Didier Perrier en février 2016 à Saint-Quentin (02), tournée à Montataire (60), Laon (02), Château-Thierry (02), Villers-Bocage (02), Corbie (80)...

Le texte de la pièce sera publié dès novembre 2015.
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dimanche 10 août 2014

Ecrire (avec) la marionnette


En juillet 2014, dans le cadre d'une formation proposée à l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières par Patrick Conan et la compagnie Garin-Trousseboeuf, les stagiaires étaient invitées à proposer une courte création à partir des marionnettes qu'elles avaient fabriquées.

C'était intéressant de voir, dans le même temps, l'extrême contrainte qu'impose, pour l'écriture, l'objet marionnettique (la parole doit toujours être nécessaire et ne doit ni parasiter ni "doubler" le langage de la marionnette - ce qui lui laisse, apparemment, une marge de manoeuvre assez réduite), et pourtant le formidable spectre des possibilités qu'il ouvre, jusqu'à nous donner l'impression qu'on peut, pour paraphraser Antoine Vitez, "faire marionnette de tout".

Ainsi, différents rapports au texte, différents "tressages" entre langage textuel et langage marionnettique ont pu être appréhendés :

- monologues ou dialogues théâtraux ;
- scènes muettes ;
- utilisation de gromelots ou d'onomatopées ;
- monologue parlé ou chanté, adressé à soi-même ;
- présence du texte sous forme de "cartons", à la manière du cinéma muet ; de mots écrits sur des petites pancartes à l'échelle des personnages ;
- dissociation entre l'action de la marionnette et le texte, dit "off", à côté de la table de manipulation (en l'occurrence un extrait de L'Autre Chemin).

Photos : Patrick Argirakis
Les 8 séquences (3 duos et 5 solos) ainsi créées ont donné lieu à une présentation le 25 juillet au Théâtre International de la Marionnette.
> Laurent Contamin

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jeudi 6 février 2014

Complètement à l'ouest !

Avis aux ami(e)s de l'ouest de la France, c'est chez eux que ça se passe, dans les Côtes d'Armor et en Mayenne : deux créations, jeune public et tout public, qui confrontent la parole dramatique à d'autres langages scéniques :

- les 13 (10h et 14h30) et 14 (10h) février, à Solenval, Plancoët (22), Corps et Biens par Le Troupeau dans le Crâne, spectacle tout public dès 6 ans (texte, danse, mime, cirque), mise en scène de Delphine Biard, avec Lucille Brunet, Emilien Gobard, Delphine Biard et Sébastien Husson. Une pièce axée autour de la thématique du passage - des passages  > + d'infos

- Du 24 au 28 février (expo du 24 au 26, spectacle les 27 et 28 à 18h, 19h30, 21h) au Kiosque, Mayenne (53), dans le cadre du Festival Onze, Josette Forever ! - ou les téguments métaphysiques d'une poupée qui a beau être fagotée comme un sac, n'en est pas moins une marionnette-culte ! Une création de la compagnie Garin-Trousseboeuf, conception et réalisation de Patrick Conan et Francis Debeyre

- Tous les dimanches de février, jusqu'au 2 mars, à 16h30, les Bordelais pourront quant à eux se rendre à la salle de la Rousselle pour un work in progress de la compagnie La Marge Rousse autour de Sweet Summer Sweat... tandis que les élèves du Finistère écouteront, quant à eux, la fiction radiophonique Babel ma belle dans le cadre de Longueurs d'ondes avec le CDDP 29 (temps fort les 13 et 14 février)

- Et la Normandie, dans tout ça ? Eh bien voilà : > + d'infos
> Corps et Biens en cours de travail
> Josette Forever ! en cours de travail
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jeudi 26 décembre 2013

Noël un jour, Noël toujours

(c) François Louchet
J'ai écrit Léon l'Enfant Noël à la demande de la compagnie du Souffle 14 de Honfleur, il y a un peu plus d'un an. Lorena Felei souhaitait pouvoir s'adresser au "très jeune" public : dès la maternelle, voire la crèche.
Un très beau petit spectacle est né, avec deux comédiens, une roulotte, des marionnettes... Avec Le Jardin et Chambre à Air (qui évoquent aussi Noël, chacun à leur manière), c'est le texte le plus dirigé vers le "très jeune" public.
en savoir plus
télécharger le dossier (photos, contact...)
> lire un article de presse... > un autre...

La magie de Noël est aussi au coeur d'un autre texte, un court monologue celui-là, pour les plus grands, écrit fin 2013 à la demande de la compagnie Fond de Scène et du Pôle Culturel d'Ermont (95), et destiné à être joué partout (appartements, bibliothèques, écoles...) à partir de mars 2014 : un père Noël revient chercher quelque chose qu'il croit avoir perdu lors de son dernier passage... Il s'agit de Tout moi, maison Poirier
Cinq auteurs (Philippe Dorin, Catherine Zambon, Joël Jouanneau, Fabrice Melquiot et Laurent Contamin) ont proposé sur ce thème un texte d'une vingtaine de minutes : deux textes peuvent être joués dans la soirée, chez vous, dans une mise en scène d'Olivier David et de Jean-Pierre Cliquet...
Le spectacle En attendant le Père Noël vous intéresse ? Contactez le 01 34 44 03 80 ou cliquez ici pour en savoir plus.
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mardi 3 décembre 2013

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Josette... sans jamais avoir osé le demander

 Ca a été une grande joie pour moi quand Patrick Conan (metteur en scène, marionnettiste et directeur artistique de la compagnie Garin Trousseboeuf) m'a proposé d'écrire un texte qui ait pour sujet... Josette ! - ou plus exactement : les origines de Josette.

J'avais eu, lors de mes années passées au Théâtre Jeune Public de Strasbourg, un coup de coeur pour ces marionnettes de conception apparemment (!) assez simple, chez lesquelles pourtant le moindre mouvement de cou, le moindre regard, le moindre tassement de bassin, le moindre recul de plexus ou la moindre rotation de hanche semble amplifié, grossi comme à travers une loupe : un mélange de rusticité et de grande précision qui force l'admiration : dans le paysage de la marionnette contemporaine, elle met à l'honneur comme nulle autre le primat du signe comme langage (On pourra lire un article de Patrick Conan, sur cette marionnette, dans l'essai Provocations marionnettiques).

Voilà maintenant douze ans que la compagnie tourne avec des spectacles écrits pour cette marionnette dite "à sac" (le terme n'est pas tout à fait juste - disons plutôt : cette josette, sans majuscule !) : il était temps de lui rendre l'hommage qu'elle mérite. Après tout, douze ans, c'est l'âge de la profession de foi.

Eh bien c'est désormais chose faite avec ce spectacle Josette Forever !, conçu par Patrick Conan et Francis Debeyre, dans une scénographie de Patrick Smith, avec une musique de Vincent Rebillard. Et c'est aux comédiens-marionnettistes Jean-Marc Hervé et Patrick Conan himself qu'incombe la lourde tâche de dévoiler au public... les origines de Josette, mais aussi son avenir...

Si vous voulez tout savoir sur Josette, sa vie, son oeuvre : Josette Forever ! à voir en Loire-Atlantique fin 2013 et en Mayenne début 2014. Tournée en projet.

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dimanche 10 février 2013

Ecrire (sur) la marionnette


Retour sur quelques-uns de mes articles ou essais relatifs à la marionnette ou au théâtre d'objets :

- Le catalogue de l'exposition Marionnettes d'Artistes organisée en 2004 par l'Institut International de la Marionnette au Musée de l'Ardenne de Charleville-Mézières pose la question des rapports artistes plasticiens / marionnettistes depuis Alfred Jarry et Pierre Bonnard jusqu'à Gilbert Meyer et Daniel Depoutot, en passant par quelques tandems incontournables (Enrico Baj et Massimo Schuster, François Lazaro et Francis Marshall...) > + d'infos. A commander directement à l'IIM. Traduction allemande pour le magazine double

- (Pro)vocations marionnettiques, co-écrit avec Sabine Moisi, au Théâtre Jeune Public de Strasbourg, donne la parole à quelques marionnettistes qui s'expriment sur leur pratique : Grégoire Callies, Patrick Conan, Alice Laloy, Neville Tranter... > + d'infos

- Détruire, dit-elle, la marionnette, est un texte publié dans le cadre du recueil Partitions chez Lansman, qui interroge les rapports d'amour-haine entre écriture textuelle et écriture marionnettique, entre parole théâtrale et partition de signes > + d'infos

- Enfin, Merveilleuse Marionnette ?, paru dans le magazine Manip, observe dans quelle mesure le champ du merveilleux peut être investi par la figure marionnettique > + d'infos (article téléchargeable)

lundi 17 septembre 2012

Tobie par la compagnie La Marotte

Bande-annonce de Tobie, spectacle monté en mars 2012 par Sabine Pernette, assistée d'Arnaud Garnier, avec Francis Scuiller et Axel Bry. Compagnie La Marotte



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jeudi 22 décembre 2011

mercredi 2 novembre 2011

Trois en un

Je me remets dans les marques des Echelles de Nuages, spectacle signé par Dominique Paquet pour le texte (L'Ecole des Loisirs éditeur) et Cécile Tournesol pour la mise en scène. (Nous le jouons, avec Véronique Poupelin et Françoise Cousin, du 3 au 6 novembre au Centre culturel L'Imprévu de Saint-Ouen l'Aumone, Val d'Oise, le 11 novembre à Lardy, Essonne, et le 13 décembre à Persan, Val d'Oise : programme).
Mon rôle est exclusivement marionnettique, je n'ouvre pas la bouche.
Pour répéter, je revois le texte et je le "signe" avec les mains : il s'agit en effet d'une manipulation à gaines chinoises, avec des marionnettes d'une trentaine de centimètres.
Aussitôt se remet en marche, en moi (nous n'avons pas joué le spectacle depuis plus de six mois) cette curieuse corrélation entre les mots du texte et les mouvements de mes doigts, de mes poignets. Comme si "j'écrivais" à mon tour le texte de Dominique Paquet avec les mains. Je touche vraiment du doigt (c'est le cas de le dire...) à quel point la marionnette fait, pour moi, l'unité entre mon travail d'auteur, de comédien et de metteur en scène : elle est le point nodal où se rencontrent ces trois approches du langage, celle de l'acteur, celle de l'auteur et celle du metteur en scène : avec ma marionnette en main, j'écris mon personnage en le "signant", je le joue, et je le mets en scène. Trois en un.
Si l'approche mots-mains est évidente avec des poupées à gaine chinoise, on peut l'approcher également avec des marionnettes à gaine lyonnaise : même si, là, la mise en relation texte-signe est plus expressionniste et se fait davantage dans les "articulations", à la fois articulations du texte (sa ponctuation) et articulations du corps : épaule, coude, poignets, essentiellement, qui ont "leur mot à dire" entre deux groupes de mots, deux propositions, deux phrases, un peu à la manière du masque ou de la comedia dell'arte en théâtre de tréteaux.
Quant à la marionnette portée et au bunraku, pour peu qu'on la manipule une main au bassin et une main à la nuque, tenant les deux bouts de la chaîne vertébrale de la poupée, on entre alors dans l'intimité psychologique du personnage: respirations, questionnements, hésitations, pensées... Au-delà du texte de la pièce, c'est le sous-texte qui, dans ce type de manipulation et d'après moi, est roi.
Serait-ce à dire, alors, que l'auteur penserait en bunraku, écrirait en gaine chinoise, et agirait en gaine lyonnaise ?

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mardi 18 octobre 2011

Travail temporaire


Travail Temporaire from Cie En Verre et contre Tout on Vimeo.

Un coup d'oeil sur le spectacle de la compagnie En verre et contre tout, de Lorraine - théâtre, rue, marionnettes - à partir d'une commande de texte qui m'avait été faite en 2009 : Travail temporaire.
Le spectacle a été créé à Bar-le-Duc, il a tourné en Lorraine et à Chalon-sur-Saone. Il est encore proposé en tournée, et peut se jouer en intérieur ou en extérieur.

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