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mercredi 3 avril 2019

Galerie Capazza, Nançay

Grand bonheur de découvrir, en Sologne, la galerie Capazza, à l'occasion du vernissage de l'exposition Vladimir Zbynovsky dont j'ai eu le plaisir de rédiger le texte du catalogue. Très belle exposition dans des bâtiments multi-centenaires, assemblage d'oeuvres contemporaines tout à la fois minérales et végétales, à découvrir tous les week-ends jusqu'à l'automne.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, le hasard m'y a fait rencontrer aussi Elsa Varenne, réalisatrice de ma pièce Le Jardin, diffusée il y a quelques années sur Radio Mômes à Toulouse, puis sur Radio Vassivière.
> en savoir plus sur le catalogue
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lundi 26 février 2018

Dédicaces

A l'occasion de la sortie de En attendant Dersou chez FL éditions, 3 séances de signature à venir :

- le dimanche 18 mars de 16h à 18h au Salon du Livre de Paris, Porte de Versailles, stand F31, Livres en Normandie, en présence du photographe François Louchet

- le dimanche 1er avril à 16h30 à la médiathèque Françoise Sagan d'Equemauville (Calvados), en présence du photographe François Louchet ;

- le samedi 14 avril de 17h à 19h à la librairie Le Verbe et l'Objet de Senlis (Oise).
> en savoir plus sur le livre (extraits, photos, revue de presse...)
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lundi 29 janvier 2018

Retour sur... Foujita

En novembre, j'ai été invité par la compagnie Le Facteur Théâtre, à l'occasion de son festival d'écriture théâtrale contemporaine "L'Eté en automne", à visiter l'exposition consacrée au peintre Fujita (ou "Foujita", à la française), au Cellier de Reims.

Cet artiste de la bohème montparnassienne de l'entre-deux-guerres, d'origine japonaise, surtout connu pour ses portraits de femmes et de chats, a su réaliser la rencontre de la tradition picturale orientaliste et du réalisme expressionniste européen.

Marqué par un épisode de son enfance, j'ai écrit une petite pièce, sous le forme d'un dialogue entre le jeune Tsuguharu Fujita et son père, alors médecin-général de l'Armée impériale.
En savoir plus > Fondation Foujita
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lundi 13 juin 2016

Fin de saison et mi-parcours

C'est la fin de la saison 2015/16 pour En pure Perte, mon monologue nomade, qui trace son chemin de crête entre littérature, théâtre et philosophie.

Une deuxième saison qui m'a permis, sur une quinzaine de dates, de toucher des spectateurs parisiens, lyonnais, essonniens, belges, isariens, axonais, alsaciens... dans des appartements, un centre de formation, une abbaye, des librairies, une salle de conférences, des bibliothèques, un ancien hôpital, un musée, des maisons...

Cité Universitaire Internationale, Paris, 7 juin 2016
Un souvenir parmi d'autres, à la maison Heinrich Heine de la Cité Universitaire de Paris où, à l'issue du spectacle, le ciel hésitait entre Sturm und Drang et le peintre Poussin... trait d'union pictural entre l'Allemagne et la France, contrepoint visuel de la rencontre, littéraire et théâtrale celle-ci, que souhaite opérer En pure Perte, depuis sa création en 2014.

Le spectacle continuera à se jouer jusqu'au 11 novembre 2018 : encore deux saisons, donc. Nous sommes à mi-parcours des années de commémoration de la Grande Guerre. Cent ans après cet affrontement sanguinaire sans précédent, je continue à confronter pacifiquement, dans un geste artistique, les cultures française et allemande, et à promener mon monologue partout où on m'accueille : "Il nous faut, dans la nuit, lancer des passerelles" (Antoine de Saint-Exupéry).

Des rendez-vous sont déjà pris à Saint-Germain en Laye et Saint-Just en Chaussée à la rentrée. N'hésitez pas à mon contacter si vous êtes intéressé(e)s pour accueillir En pure Perte.
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En pure Perte

vendredi 28 août 2015

Trois tableaux d'une exposition

Il y a 200 ans tout juste naissait le peintre Ernest Meissonier.

La ville de Poissy, dans les Yvelines, où il vécut la majeure partie de sa vie (il en fut même le maire) et où repose sa dépouille, a décidé de fêter l'événement comme il se doit.

C'est ainsi que les Journées du Patrimoine, les 19 et 20 septembre, seront l'occasion de découvrir in situ trois tableaux théâtraux directement calqués sur des tableaux du peintre.

C'est le metteur en scène Daniel Raguin, de la compagnie Les Jeux Dits de la Bruyère qui a eu cette audacieuse et originale idée. Il m'a commandé, avec le soutien de la ville de Poissy, 3 textes théâtraux d'une dizaine de minutes chacun, inspirés par ces tableaux...

Le public sera amené à déambuler entre les trois lieux de Poissy où ont été peints les tableaux, et au cours de la déambulation, Ernest Meissonier himself leur dira quelques mots...

RV les samedi 19 et dimanche 20 septembre. Toutes les infos, résas... > cliquer ici

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jeudi 23 août 2012

Une maison


La Maison de Mathieu Mercier, MAMCS

"De la maison, la voyant partagée par l’arête du toit, tu remarques au passage qu’elle n'a pas de gouttière. La partagent en son milieu - barre, biffure - le trait rouge et l’absence de-dite gouttière. La porte aussi : barrée en son milieu. La fenêtre également, verticalement - en son milieu toujours. Le calcul est vite fait : hauteur + profondeur sur racine carrée de largeur à la puissance epsilon égale le nombre d'or ou peu s'en faut.

Derrière la fenêtre, tu vois par transparence une autre fenêtre, qui donne sur un mur jaune. Tu vois aussi trois femmes nues par réflexion, une autre oeuvre du musée sans doute, réflexion du moderne sur le contemporain, et ça donnerait une sorte de vitrail cubiste ("Tache jaune avec trois Grâces" ?) : une maison rouge et jaune, fantaisiste, presque, une maison de vacances ; une maison rouge et or, comme la maison d’édition des livres d’enfance. Une résidence très secondaire.

Ton regard vole jusqu’à l’angle du garage, attiré par une tache de soleil qui caresse le crépi et semble avoir bougé. Le gardien te regarde, se lève, un homme te prend en photo, tu te demandes si ce ne serait pas Claude Lelouch, si ce n’est lui c’est donc son frère, arrête, reviens plutôt à la tache rouge du toit, aux tuiles rouges du pavillon : l’intimité d’un vélux capte ton regard, l’ombre profonde des combles exaspère ton attente, d’autres ombres, d’autres parties grisées dans les renfoncements des fenêtres, des portes, une ombre qui bouge avec le passage des nuages devant le soleil.

Ces arêtes, ces encadrements d’ouvertures, voilà que tu les suis ; quelqu'un a parlé d’ouvertures ? Il n’y a pas de poignées aux portes. Ici, on n’entre pas. Le pas de porte est un peu surélevé, tu passerais la porte tu pourrais trébucher, mais nul risque, nulle chance : personne n’entrera. Que te faudra-t-il faire ? Casser le vitrail d’un coup d’épaules, faire le tour de la pagode pour te perdre dans l’immensité jaune d'oeuf, attendre devant la porte, trempé par une pluie espérée, pluie que nulle gouttière n’arrêtera, tombant comme un rideau du faîte jusqu’au seuil où tu te tiens, toi ou le gardien c'est du pareil au même, dévalant entre les tuiles - arrête.

Le photographe est passé derrière la maison, il a annulé la vérité du vitrail le temps de sa traversée dans l’image : voilà que la fenêtre n’est plus un vitrail, que le pavillon n’est pas une église, que les proportions n’ont jamais rien eu à voir avec le nombre d’or. La maison est une maison close, y vivent trois Grâces modernes et éphémères derrière le vélux d'une banlieue ordinaire. « Le pavillon dort », dit Claude Lelouch en fermant les volets : c'est décidé, tu restes."

Laurent Contamin, texte écrit en regard de La Maison, de Mathieu Mercier : atelier d'écriture au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg

vendredi 9 décembre 2011

On n'en revient pas...

Entendu parfois, au sortir d'un spectacle, cette phrase censément critique : "Je (ne) suis pas rentré dedans...". Cette expression, très franchement, je ne la comprends pas.
Bien sûr, le spectateur est libre de pensée et d'expression, bien sûr je reconnais la subjectivité inhérente à la réception  d'un spectacle (des goûts et des couleurs...). Néanmoins, il ne me semble pas forcément inutile de relever l'inanité de cette expression : "Je (ne) suis pas rentré dedans..." concernant le spectacle vivant - expression qu'il serait bon qu'on n'entende plus dans les halls des théâtres à notre époque.
Sur la forme, d'abord : on ne dit pas "rentrer", on dit "entrer". Rentrer signifie en effet "entrer de nouveau". On devrait donc dire : "Je ne suis pas entré dedans". Si l'on veut pinailler, on pourra aussi remarquer la redondance du verbe et de l'adverbe : entrer dedans, c'est un peu comme "sortir dehors", "monter en haut" ou "descendre en bas". On préférera donc : "Je n'y suis pas entré".
Simple question de forme ? Certes. Mais cette phrase s'entend si souvent dans la bouche de gens de culture... Deux fautes de langage sur une phrase de (cinq) six mots, quand on se pique d'être un spectateur cultivé, éclairé, quand même, ça fait mal.
Plus ennuyeux : le fond. Car enfin : depuis quand "entre-t-on" dans une pièce de théâtre ? Qu'est-ce que ça veut dire : qu'on veut entrer sur scène ? On peut entrer dans la danse, oui (dans une boîte de nuit) ; on peut entrer dans l'eau, oui (dans une piscine ou l'océan) ; on peut entrer dans une maison, une fois passé le seuil ; dans un pays, passée la frontière... Mais "entrer dans un spectacle"... De quoi parle-t-on exactement : d'identification, de projection émotionnelle, à grandes louches de naturalisme, comme au temps d'Antoine ? Notre spectateur éclairé aurait-il cent vingt, cent cinquante ans de retard ? Par pitié, laissons le psychologisme aux sitcom, aux émissions de société et autres questions pour champions, soyons sérieux deux minutes, et envisageons le théâtre de notre siècle. Evitons le rétro-pédalage et résistons à la récession des mentalités qui est dans l'air du temps : il ne devrait plus jamais être question aujourd'hui au théâtre "d'entrer dedans". Ca ne devrait jamais être ça, le théâtre, aujourd'hui. Ce qu'il faudrait, quand on est au spectacle, c'est être en face, en confrontation, en dialogue avec la forme scénique. Est-ce que des artistes comme Blin, Vitez, Kantor, Mnouchkine, Brook ou, plus récemment, Gabily, les TgStan et consorts n'ont pas changé de manière indélébile notre manière d'être au théâtre ?
Désolé, ami spectateur, mais ils sont bel et bien finis, tes rêves d'intrusion, avec ce qu'ils recèlent de fantasmes de fusion, de désirs de pénétration scénique, de raptus exhibé - ça que tu exprimes maladroitement avec ton "Je (ne) suis pas rentré dedans...". C'est comme ça et il faudra t'y faire : aujourd'hui, on reste dehors. En face à face. Défense d'entrer. A la limite, l'extase (ek-stase, étymologiquement : se tenir hors), oui, si tu veux. Au mieux, la déroute... "Ce spectacle m'a dérouté" : ça, c'est bien. Etre perdu, ça s'est bien. Et aussi : "Je n'en reviens pas", c'est bien. Oui : plutôt que "rentrer dedans", voilà ce que devrait vivre un spectateur du vingt-et-unième siècle : ne pas en revenir, du spectacle auquel il vient d'assister.
En fait, on ne devrait jamais "en revenir", du théâtre. Et sans doute qu'un spectateur qui se plaint de "(ne) pas être rentré dedans", c'est juste un spectateur revenu de tout. Bonjour Tristesse...

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