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mardi 14 avril 2015

Ciel en devenir

Le "lucernaire", c'est l'instant, à la tombée de la nuit, tandis que le ciel devient sombre, où l'on allume les lampes. C'est aussi un centre culturel, à Paris, qui regroupe des salles de théâtre, de cinéma, des bars, une librairie... et un comité de lecture, accompagné par l'impeccable association Postures.

Composé d'une quinzaine de membres passionnés de théâtre, le comité du Lucernaire a eu, cette année, l'audacieuse et bonne (!) idée de choisir, parmi les pièces de théâtre contemporain qui leur avait été soumis à lecture critique et à discussion, Devenir le ciel comme texte lauréat.

Une rencontre a eu lieu in situ, le lundi 13 avril, pour échanger autour de cette pièce... au crépuscule, forcément !
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jeudi 24 novembre 2011

Devenir le théâtre

Le collectif MONA vient de créer ma pièce Devenir le ciel le 23 novembre 2011, et la jouera pour une vingtaine de dates jusqu'au 18 décembre au Théâtre des Deux Rives de Charenton (94), avant de partir en tournée, espérons-le, avec ce spectacle.
C'est un travail tout à la fois étonnant, fascinant et déroutant que propose le collectif. Un objet théâtral non identifié, qui échappe (à l'instar du texte) à tous nos préconçus de catégories, formats, normes, cadres...
 En opposition à la trajectoire du protagoniste (qui, dans sa chute inéluctable, semble "se vider de sa parole" dans un temps détaché du temps), le spectacle mis en scène avec intelligence et radicalité par Claire Frétel donne le sentiment au contraire d'une re-construction, d'une restauration ; on serait tenté de dire, pour utiliser une syntaxe de scènes de crime, d'une re-constitution : peu à peu en effet, strate après strate, image après image, son après son, parole après parole, geste après geste, la mise en scène donne vie au héros, qui se dessine de plus en plus nettement pour nous durant le temps de la représentation.
L'ironie est que le personnage nous est de plus en plus connu, de plus en plus familier, de plus en plus intime et proche au fur et à mesure qu'il approche lui-même de sa fin : car c'est bien au coeur même de son éloignement que nous l'approchons, c'est au coeur même de sa destruction qu'il se construit pour nous, c'est dans sa trajectoire de mort que prend corps pour nous sa trajectoire de vie : dans un espace-temps morcelé et pluriel, au coeur d'une trame narrative et d'une écriture profuse qui tiennent davantage d'une approche quantique du réel que d'une linéarité qui nous soit familière, avec l'imprévisible comme seule ligne de mire, peu à peu les pièces du puzzle s'emboîtent.
Il est notable que ce soit collectivement que se fasse cette construction à rebours : partage de la parole, écoute et circulation sans faille des comédiens (magnifiques Audrey Le Bihan, Claire Méchin et Laurent Muzy), conscience entre eux des corps, des voix, des respirations ; mais aussi, c'est perceptible, dans une collectivité plus large incluant les costumes (Sarah Dupont), les lumières (Mathieu Courtaillier), la musique et le son (Amnon Beham et Etienne Szechenyi), l'espace scénique modulable (Charlotte Billon). Parce que le héros doit sa destruction, sans doute, à la solitude dans laquelle il se découvre, il est juste que ce soit par le biais d'un protocole collectif que sa re-construction prenne corps.
Il y a, dans l'approche très pensée et finement élaborée du collectif MONA autour de Devenir le ciel, un travail qui touche à l'essence même de l'acte théâtral : partant d'un texte multiforme, étoilé, presque impossible, ils l'ont fait advenir au théâtre (s'octroyant même le luxe de le placer au centre de leur processus de création), au même titre que le héros s'autorisant le ciel jusqu'à le devenir.

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jeudi 29 septembre 2011

Entrefeux dans les Ardennes

Quelques jours passés en bords de Meuse, entre Charleville et Givet... Avec le Facteur Théâtre (Reims) et Aymon Lire, nous visitons le club théâtre du collège Jules Ferry de Bogny-sur-Meuse, les grands primaires de l'école de la Vallée, les femmes du centre social et culturel Jeannot-Boisseau... Au programme : Tobie, Noces de Papier, Babel ma belle, Devenir le ciel, A la Poursuite du vent et Les Veilleurs de Jour. Visite du Centre culturel de Nouzonville, du belvédère des Quatre Fils Aymon, balcon en haut duquel on croit entendre résonner des phrases de Dhôtel, de Rimbaud, de Gracq... Passage rapide à Charleville, mais le festival vient de finir, La petite Odyssée a remballé ses malles... Merci à Didier du Facteur Théâtre, à Aurélie et Emmanuelle d'Aymon Lire, à Jim et Cathy d'Ô Take Away, à Sylviane et Denis du Temps des Cerises, à Fabrice du Centre culturel de Nouzonville, et à la météo, qui aura donné toute sa saveur à cet "été en automne" ! Le détail du programme : cliquer ici